Vaiana, lorsqu'un vent de poésie souffle sur les films d'animation

Vaiana, la légende du bout du monde est le nouveau Disney de cette fin d'année 2016. Un film sur des terres ensoleillées et dépaysantes à l'aube de l'hiver dans le monde réel (sorti en novembre 2016). Pourtant rien n'empêche d'être très rapidement pris dans cette merveille tant émotionnelle que technique. C'est un film d'une rare beauté. Disney avait commencé à briser le mythe de la princesse dépendante et commune avec Raiponce, puis davantage avec Frozen. Désormais ce n'est plus une princesse ou une héroïne ayant des attributs ou pouvoirs magiques. C'est une jeune fille des Îles, dotée uniquement de sa volonté et de son courage. Sûrement la plus belle et la plus saisissante des héroïnes Disney. Ses pouvoirs ? Aucun, elle n'a aucun pouvoir propre si ce n'est le coup de pouce de l'océan de temps à autre uniquement pour que cette dernière mène à bien sa quête. Le début du film pose le cadre et présente une véritable tribu cohérente et unie. Mais qui ne suffit pas à Moana dont l'envie d'aller plus loin que les barrières de la mer est forte, presque vitale. Tout est poétique, cohérent. La relation avec la nature est belle et le film sait jouer sur l'émotion tout en intercalant des pointes d'humour savoureuses. Le scénario est prévisible mais néanmoins plaisant. Comme souvent chez Disney la famille a un rôle très important, tout comme les valeurs d'amour, de courage et de respect. Moana est une jeune fille intrépide et sensible qui loin des chichis est une véritable exploratrice débrouillarde et surprenante. Pas de véritable gros méchant mais plutôt une nature tourmentée et un crabe plus amusant et burlesque que réellement source de danger. Le message écologique est tout en finesse et en poésie, les musiques sont superbes et le rythme alternatif permet de savourer, accompagné de graphismes époustouflants tout l'intérêt du nouveau bijou de Disney.