Petit gars aux lunettes rondes et à la cicatrice discrète sur la lèvre, tu as réussi à me faire craquer.
Timide, tombeur de ces dames sans trop le vouloir et obsédé par Lys Tigré, tu arrives à porter ce film en faisant de chacune de tes apparitions un petit instant suspendu à un fil.
Vincent Rottiers est superbe et arrive à s'effacer complètement derrière le fils, le trésor d'Arielle Dombasle. Notons d'ailleurs qu'habituellement son air d'évaporé me donne envie de la gifler. Mais ici, elle est juste. Un peu cinglée, mais femme très occupée, elle voue un amour sans faille à son fiston tout en n'ayant que faire, tellement occupée par ces multiples voyages. Victoria Lafaurie (Noor) et Agathe Bonitzer (Florence) sont magnifiques. Mais Géraldine Chaplin (Jane), les surpasse toutes !
Alors oui les plans sont simples et sans prétentions voire certains me dépassent un peu (la chouette ?). La musique est sympa. Et reste un point : le scénario. Étrange. En fait c'est un peu le maitre-mot de ce film. Les personnages tous plus au moins jetés, les ambiances qui parfois sonnent un peu fausses, les dialogues presque récités et l'intrigue qui nous amène dans une direction et nous promène. Tout est un peu à côté de la réalité. Juste à un ou deux centimètres de la frontière qui sépare le réaliste de le fantastique. Juste assez pour assez attirer l'attention mais pas suffisamment pour tomber dans le complètement irréel.
Le scénario donc. Je n'ai pas lu le livre "la Maison du Lys Tigré" de Ruth Rendell donc ce fût une découverte. On nous vend une histoire, puis on nous emmène ailleurs. De quoi être frustré ! On ne parle pas de la fameuse maison et finalement...
Finalement, Valentin Valentin c'est l'histoire de jalousie, de concurrence, de voisinage, de désir et de frustration.