Contrairement à beaucoup de monde j'espérais beaucoup de ce Valerian. D'une part car le matériau de base est de très bonne facture (je pense à la bande dessinée éponyme) et d'autre part car j'avais trouvé le 5ième élément convainquant et Besson assez à l'aise avec l'univers SF.
Sauf qu'à l'inverse de ce dernier Luc passe (complètement) à côté. La ou le casting faisait mouche avec un Willis désabusé et des seconds rôles affutés (Oldman et Tucker en première ligne) on a deux acteurs perdus sur fond bleu et à mon sens trop jeunes pour porter les habits des protagonistes (mais avec des réseaux sociaux sans doutes bien dimensionnés) Les dialogues sonnent creux, surtout avec cette romance molle, et l'humour ne prend jamais alors que c'était l'un des points forts dans le dosage du précédent opus SF, la faute aux faire valoir fades au possible, que ce soit Owen ou Chabat.
Pourtant ce n'est pas faut de s'être inspiré du storyboard du 5ième élément (l'interminable show de Rihana rappelle furieusement la scène de l'opéra) ou des messages écolos d'avatar, mais la mayonnaise ne prend pas, on se perd dans l'intrigue, les lieux et la déferlante d'effets numériques.
Et c'est dommage car la première partie du film est plutôt réussie, de la scène d'intro à l'arrivée sur Alpha en gros, on aurait pu espérer tenir le rythme jusqu'au bout. A voir maintenant au niveau des entrées si cela signifiera le début d'une nouvelle saga ou un coup d'arrêt dans les projets SF d'EuropaCorp