Luc Besson, l'amour et les schtroumpfs

Le pire c'est que ça commençait vraiment bien, on présente l'univers, la cité des milles planètes. Il y a un petit clin d'oeil sympa au 5ème éléments. En fait tout va bien jusqu'à ce que les personnages principaux parlent.
Dès le moment où ça parle, le film perd tout intérêt. Les personnages sont très fonctionnels et n'ont aucune réelle existence. D’ailleurs, c'est assez comique.
Rihanna incarne une alien qui peut arborer n'importe quelle forme physique à volonté. Et quand elle meurt et que tous le monde s'en fout, elle regrette de n'avoir jamais eu une réelle existence physique stable. Et Valérian lui rétorque : "Bien sûr que si, tu étais une artiste".
Et en fait c'est ça, mais pour tous les personnages. Toi Bob tu seras le méchant chef des armées, toi Bobette tu seras la femme forte mais qui a un petit coeur qui bat quand même à l'intérieur et vous là les schtroumpfs, euh, vous voyez les elfes ? Oui bon, vous êtes des elfes de l'espace, donc il faut bien penser à faire des grands gestes un peu régulièrement pour qu'on comprenne que vous êtes tout mignon et un peu majestueux.

Finalement, on sort du film en se disant péle mèle que oui, ça se laissait regarder ( en y allant un mardi à moitié prix ), que l'univers était joli, que définitivement Luc Besson aime beaucoup mettre des inserts documentaires dans ses films ( bon c'est beaucoup moins ridicule que dans Lucy ) et que, surtout, Luc Besson désormais s'affiche en parangon du réalisateur qui pète plus haut que son cul.