Nanti d'un budget gigantesque, Valérian est LE blockbuster français, ouvertement destiné à conquérir le box-office, avec un Luc Besson auréolé du triomphe de Lucy, Le cinquième élément et d'autres films.
Quand on ne faisait que parler des auteurs de la Bd d'origine, de son budget, des stars mais jamais de l'histoire, de son univers ouvertement inspiré par Star Wars, c'est qu'il y a un souci.


Car il faut bien dire que le spectacle est bien là durant les plus de 2h, c'est souvent assez spectaculaire, avec en prime une musique d'Alexandre Desplat qui lorgne elle aussi vers une certaine saga. D'ailleurs, les meilleures scènes sont peut-être au début, avec cette visite d'un marché que fait Valerian via un casque de réalité virtuelle. Tout est là pour en jeter plein les mirettes.
Mais comme toujours, un film c'est avant un tout un scénario ; et il faut dire qu'ici, on frise le côté nunuche qui est toujours en fond dans le cinéma de Luc Besson, particulièrement dans Le cinquième élément, à savoir que l'amour est plus fort que tout. 2h11 pour de telles inepties, mais sérieusement ?!


Du coup, ça n'est jamais subversif une seconde, quelque chose d'audacieux, on reste vraiment dans les clous de la SF de base, avec des couleurs qui vomissent à l'écran et des tas de bestioles qui ressemblent à une contrefaçon d'Avatar.
Tout est là pour rapporter le plus de fric possible, avec également des acteurs comme Dane DeHaan et Carla Delevingne, à qui des dragées Fuca leur ferait le plus grand bien ; j'ai rarement un duo aussi mal assorti que ces deux-là, à moins qu'ils fassent un concours de froncement de sourcils.
On trouve beaucoup de noms connus, comme Clive Owen, Ethan Hawke, mais ça tourne souvent à l'escroquerie, avec Rutger Hauer qui apparait 30 secondes, ou Alain Chabat, dont ce n'est pas sa voix (!), Rihanna pour un show musical complètement gratuit.
A noter aussi un sound design assez étrange où tous les tirs de pistolet ou de vaisseaux font de tous petits bruits.


Je ne porte pas Luc Besson dans mon cœur, il a tenté quelque chose, mais il faut y mettre ses tripes dans le scénario, et non pas une morale que j'aurais pu voir dans un épisode de T'choupi. Et pas dans un film qui se veut spectaculaire. Là, c'est rien du tout.

Boubakar
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le 27 sept. 2018

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