Hanté par ses cauchemars et hallucinations, un ancien militaire Israélien de 45 ans rend visite à sept vieux compagnons d’armes, bien perturbés aussi à leur manière, et mène une enquête tant sociale que dans son intimité psychique pour tenter de reconstruire les atroces épisodes que sa mémoire a oubliés depuis 25 ans.
Depuis trop longtemps perdus par des perceptions dissociés causées par leur intolérable participation meurtrière d’antan, ils tenteront d’exorciser leur amnésie en cernant leur ancienne ivresse bestiale, leur détresse et leur culpabilité, en ravivant cette danse de guerre décérébrée, autrefois valsée autour des slogans de Bachir Gemayel, de la mort, des mitraillages et des explosions sans fin.
Le film se déploie en horreur crescendo, sous la forme de dialogues amicaux, d’aventures, de souvenirs et d’anecdotes tant insolites que barbares, de multiples témoignages présentés en interviewes, de leur application en d’abominables scènes du massacre des camps libanais de réfugiés Palestiniens de Sabra et Chatila en 1982, et conclu par d’authentiques images d’archives. Ce puissant dessin animé Israélo-Franco-Allemand, et exclusivement pour adultes, est un monstrueux hymne à l’horreur déshumanisante, à la fois très suggestif et violemment affiché, et au refuge dans l’oubli lorsque la torture mentale dévient insupportable.