Dès l'ouverture, Valse avec Bachir donne le ton. Sa meute de chiens sur la musique endiablée de Max Richter vous informe que ce film d'animation de Ari Folman ne va pas vous laisser tranquille.
Pour ceux qui ont une vraie allergie à ce genre, Valse avec Bachir s'annoncera rude.
Pourtant Ari Folman connaît son métier, et il va tout faire pour sublimer l'ensemble. D'abord la musique de Max Richter, un des papes de la musique minimaliste avec Glass, et puis les voix qui portent cette histoire monstreuse qu'est le massacre de Sabra et Chatila au Liban en 82.
En langue originale, mesdames et messieurs ! Impérativement ! Car la parole coule telle une litanie de plus en plus obsédante...Vous êtes soudain pris de malaise, un rêve étrange vous envahit, tout ondule, entre le beau et le laid, l'enchantement et le désespoir; poétique et cruel, d'une esthétique hallucinante, bien que je me serais passé volontiers des images d'archives qui selon moi n'aident pas le propos et justement ont permis par la suite moult amalgames. Dommage. Mais l'ensemble reste absolument bluffant, et perso, j'ai bouffé ce film des dizaines de fois; même pour m'endormir...Mais ça, c'est de la faute à ce con de Max Richter et à ses notes de piano et de violon qui me poursuivent encore.