Valse avec Bachir par Myrra
Raconter la guerre à travers la reconstruction de la mémoire d'un homme, celle d'Ari, metteur en scène israélien, qui a tout oublié de celle qu'il a vécue 25 ans plus tôt. Dire l'Histoire à travers un film d'animation. Un exercice de style pour un résultat poignant. Valse avec Bachir ne laisse rien au hasard, tant du point de vue de la construction temporelle, que du choix de la bande-son qui magnifie des scènes au graphisme léché. Et cette fin silencieuse, au milieu des cris, où l'on contemple l'horreur, sans un mot, simplement en ayant le coeur lourd et le souffle saccadé, comme le héros, qui retrouve alors la dernière pièce du puzzle de la mémoire qu'il avait égarée.