Franchement, je ne saurais vous dire ce qui m’a fait lancer ce film.
Docteur, je vous prie de m’aider à trouver la réponse à cette question. Oui, ok, je m’allonge. Parterre ? Sur le lit, oui, vous avez raison, c’est mieux.
Non, ce n’est pas parce que c’était gratuit. Aujourd’hui, sur le net, on a accès à plein de choses sans payer. Et il y en avait des tas qui auraient du m’attirer plus.
L’affiche ? Vous voulez parler de Rose ? Elle la le même prénom que l’actrice qui incarne Ellen Parsons, Rose Byrne. Oui. D’ailleurs, elles ont un petit air de ressemblance. Ça fait longtemps que je ne regarde plus de films juste pour la plastique des actrices. Je ne suis pas une stupide Twilight mom de quarante piges qui désespère de me faire déflorer par Patrick Pattinson. Robert ? Si vous le dites.
J’avais probablement envie de me sentir intelligent, je le confesse. Connaître la déchéance dans laquelle se vautrent les faibles qui se gargarisent de la médiocrité légère des films pour adolescentes. Certes. Celle dans laquelle se vautrent les chantres d’une littérature bas de gamme destinée aux ignares et aux pauvres. Surement.
Si j’ai aimé me demandez-vous ? Comment dire… L’histoire est super plate hein. Une princesse et sa meilleure amie la protectrice à l’école des sorci… des vamp… des Dhampir ? Mais WTF ? La gardienne apprend à se battre contre les Strigoi (hum) pendant que la princesse et le reste de la haute se font enseigner la… magie. Comme c’est curieux. Et la gardienne tombe amoureuse d’un gardien ténébreux pendant que la princesse est victime d’un complot visant à la tuer.
Les hommes sont imberbes et présentés comme des apollons. Le mythe du vampire est défoncé à la tarière thermique pour satisfaire aux facilités d’un scénario à peine intéressant. C’est tiré d’une série de six bouquins d’ailleurs. De la chick lit’ inspirée des succès de ces romans un peu minables qui gangrènent la littérature d’aujourd’hui (non, pas Marc Lévy, pas cette fois). D’ailleurs, Twilight est carrément une référence citée dans le film, qui prend plein de raccourcis et nous abreuve de messages incompréhensibles, mais sûrement hautement importants dans les livres. Sauf qu’ici on s’en fout parce qu’on est devant un long métrage et que les clins d’oeil destinés aux fans assez bêtes pour payer les livres et la séance de cinéma, bein ça fait un peu chier.
Toujours est-il docteur, que j’ai supporté l’heure trente parce que, il faut bien le dire, le nombre de péripéties est suffisamment important pour qu’on ne s’endorme pas. En plus, la fin annonce une suite. Comment ? Non, je n’ai pas du tout envie de la voir.
Si je me suis ennuyé ? Un peu quand même. Faut dire que les persos sont creux comme un Kinder surprise sans cadeau. À l’image de ces adolescents idiots et d’une société qui placent encore, par un droit du sang, des princes et des princesses comme des êtres supérieurs… Oh Wait.