Une fois encore, Laura, pâle, meurt.

Voici un des derniers westerns de celui-ci qui n’a jamais réalisé de western. Je n’avais pas revu ce film depuis sa sortie et à l’époque, il m’avait beaucoup plu. Qu’en est-il en 2024 ?


Dans le Nouveau-Mexique, Jack Crow et sa bande sont des chasseurs de vampires pour le compte du Vatican. Alors que la troupe se fait décimer par un maître particulièrement puissant, Jack va tenter d’arrêter ce suceur de sang de l’enfer. Parallèlement, il se demande si l’Église n’a pas quelque chose à cacher dans l’histoire.


En ces temps glorieux où l’hémoglobine coulait plus vite que le Titanic, Vampires fait bonne figure. Ainsi, on montre ce qu’on doit montrer, soit des corps transpercés, des trucs qui crachent du sang, des femmes à poil et des curés qui savent se servir d’un fusil à pompe. Et tout ça distribué par Sony et accompagné d’une liberté et d’un budget conséquents. Aujourd’hui, ce serait un DTV pour Molotov. Les personnages, on les aime dès le départ. Ils ont la mine patibulaire de ceux qui sont pas là pour faire des courbettes à la bienséance et le verbe de la Fleur qui s’énerve sur son chantier. Les acteurs sont tous dans le ton et le rôle va parfaitement à James Woods. On appréciera également de voir Laura Palmer revenir d’entre les morts, encore. Sheryl Lee semble porter en elle cette ambiguïté qu’elle offre à ses personnages. À la musique, du Carpenter tourne en boucle, un genre de blues maudit minimaliste. La mise en scène parie sur le spectaculaire avec des plans bien sentis, parfois baroques comme pouvait l’être le western italien quand il était inspiré. Le récit ne connaît aucun temps mort et l’intrigue, pourtant simple, réserve quelques surprises et des moments attendus. On pourra trouver des défauts çà et là, mais sans eux, ce ne serait pas un Carpenter.


En bref, c’est un thriller d’action fantastique inspiré et décomplexé toujours aussi jouissif. Ce n’est pas tant l’image ou la mise en scène qui ont vieilli que le monde dans lequel on vit. Vivement conseillé pour qui aime le genre !


>>> La scène qu’on retiendra ? Le massacre au motel, un condensé charnel et charnu, un charmant charnier.

Konika0
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le 3 nov. 2024

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