ATTENTION : Peut contenir des révélations !
Vu le 08/06/22 - DVD - VOSTFR
Autant l'avouer tout de suite : Plaisir coupable en vue mon Capitaine ! Face à ces ambiances transylvaniennes, je suis faible.
Sorte de crossover ultime entre deux célèbres figures de la littérature fantastique (Dracula et la Créature de Frankenstein), Van Helsing débordre d'une générosité hors de contrôle. Tout ici est absolument too much, pour le meilleur comme pour le pire, bien loin des romans de Shelley et Stoker, dont le film est une sorte de version Megazord.
Stephen Sommers retente le coup réussi quelques années auparavant avec La Momie (Peut-être son seul vrai film potable), à savoir un divertissement XXL avec tout ce qu'il faut d'action et d'humour. Sauf que le cocktail est cette fois aussi mal dosé que la vodka-orange d'un ami à moi bien porté sur la liqueur. Ça enivre sur le coup mais qu'est-ce qu'on regrette le lendemain ...
Si Hugh Jackman livre une préstation correcte, sans plus, en dur à cuire ténébreux, il est entouré pas des acteurs en roues libres. Kate Beckinsale, qui semble ne jouer quand dans des (Mauvais) films centrés sur l'affrontement entre lycans et vampires, surtout là pour sa plastique et sa capacité à porter le corset. Bien serré le corset. David Wenham, bien loin de son rôle dans 300, comic relief tout juste supportable mais surtout SURTOUT : Richard Roxburgh ! Bravo. Surjouer autant relève du génie pur et simple. Peut-être le pire Dracula sur grand écran, en plus d'avoir des airs de Laurant Gerra, ce qui n'aide pas à le prendre au sérieux. Ajoutez à cela des accents qui feraient honte à Michel Leeb et vous obtenez un casting digne d'AB Porductions.
Comme chez Azoulay, tout ici sent bon le kitsch, entre l'accoutrement grotesque de Kate Beckinsale (Qui doit combattre je le rappelle !), son apparition finale dans les nuages (Argh !), le design de la Créature (Que le film n'arrive pas à rendre sympathique malgré ses efforts), les Dwergis, les diapositives du Vatican, le frère "lycanisé" qui cabotine plus que Fabrice Luchini sous coke ...
Le scénario tient sur le plus petit timbre de la collection de mon oncle (Se permettant même d'introduire le mystère concernant le passé de Van Helsing pour au final ne rien en faire) et n'est qu'un prétexte pour réunir tout ce petit monde et se foutre sur la gueule ! Bien que le combat final soit un poil décévant, car finalement pas si épique qu'espéré, il faut reconnaître que le (Trop) long métrage sait se montrer d'une générosité certaine dans les scènes d'action, parfaitement lisibles bien qu'un chouïa redondantes. Les SFX font encore bonne figure à l'heure où j'écris ces lignes même si quelques visuels font évidemment tiquer. À noter, une partie romance malvenue, téléphonée et surtout ne servant absolument à rien, le film ne nous récompensant même pas d'une petite scène coquine.
Stephen Sommers nous gratifie de quelques vraies bonne idées, comme cette introduction rendant hommage aux Universal Monsters ou bien encore les transformations des lycans, bien trouvées et plutôt jolies.
Dommage que tout se noie dans un mauvais goût très premier dégré, que même la chouette mais répétitive BO signée Alan Silvestri, qu'on ne présente plus, ou les décors impressionnants ne pourront pas sauver.
Van Helsing sent la raclette. On sait que tout ceci n'est pas bon pour nous, qu'on va mal dormir à cause de la soif, qu'il y aura de la charcuterie à manger pendant dix jours et qu'on finira par jeter mais on ne résiste pas à l'envie d'y revenir de temps en temps, sur l'invivation d'un copain. Un nanard validé.
2/5 + <3