Citizen-Dugland VS les 7 nains.
Lui, c'est le fils à papa stéréotypé qui s'est vu léguer les clés de la boutique à la mort du vieux, disponible pour ses amis lorsqu'ils n'ont plus besoin d'aide.
Eux, ce sont les bougres du conseil d'administration qui tirent toujours la gueule, parce qu'ils ont la haine de voir ce bleu assis sur le siège qu'ils convoitaient.
L'estampille Tom Cruise ça sent tout de suite le héros tête à claques, toujours parfait, beau, riche, sportif, accessoirement soldat ou samouraï.
L'écriture du rôle n'échappe que très partiellement à la règle.
Il y a ce côté bling bling du jeune dynamique qui s'admire dans le miroir le matin et se sourit, enfile la montre de 2kgrs et grimpe dans sa belle voiture, sans se brosser les dents car il pue pas de la gueule.
"[...] Tu m'as baisé 4 fois, j'ai avalé ton sperme."
Les répliques de Camerion Diaz sont capables d'atteindre l'absurde, tout autant que le parallèle dressé avec le pote tout gauche avec les femmes.
Passé cette "tournure du pauvre" qui marque les traits d'un type sans grand intérêt, passé les partitions romantiques qui s'étirent en longueur, il reste un scénario avec du caractère, morcelé de flaschbacks qui donnent un sens thriller.
Le prologue est bien dosé et d'emblée plante l'intrigue, tandis que la première moitié du film un peu molle s'éternise.
Le film révèle ses secrets au compte goutte. Mais de bonnes idées, des virements de situations agréables, malgré une BO souvent inadaptée à l'image.
Les films profonds avec Tom Cruise sont rares, mais heureusement ils existent.