Il n'y a pas de raison que pierrick soit le seul à se farcir des daubes ... Evidemment, j'ai pas l'entrainement...
"Vanille Fraise" est un DVD trouvé lors d'un vide-grenier à 1 €... Pas trop pris de risques même si c'est une erreur. Pourtant c'est de Oury. Pourtant l'affiche semble goûteuse avec Arditi, Azema et Isaac de Bankolé. Comme son titre ne l'indique pas, c'est une histoire d'espionnage qui refait l'histoire du Rainbow Warrior dans la baie de Capri sous un mode qui se veut humoristique. En fait le film hésite entre le film d'espionnage, la comédie de mœurs et la farce douteuse.
Un yacht, géré par la mafia, plein de missiles super dangereux doit être coulé pour éviter que les missiles aillent alimenter une guerre au Moyen-Orient.
Un homme et une femme de la DGSE sont chargés de la mission et se font passer pour un couple marié en voyage de noces pour ne pas se faire repérer.
Pour le moment, il n'y a rien à dire.
Là où ça va coincer c'est qu'à mon avis le scénario n'a pas été suffisamment fouillé pour rendre plausible les personnages ni l'enchainement des actions. J'explique.
Que le couple d'espions soit composé d'un homme noir (Isaach de Bankolé) et d'une femme blanche (Sabine Azéma) pouvait être une super idée de départ mais avec un montage un peu plus élaboré. Car ici le traitement des personnages dans le scénario conduit à quelque chose de faussement grivois et vraiment ambigu pour ne pas dire plus. Pas vraiment amusant.
En effet, le personnage joué par Bankolé accumule tous les poncifs éculés car il a trois femmes et une ribambelle d'enfants (je n'ai pas retenu le nombre). Une des femmes, plus instruite que les deux autres, s'occupe des papiers pour les alloc... Voyez un peu le genre. Mais où Oury s'est-il encore fourvoyé ? Pourtant de tous les personnages de ce film, Bankolé est celui qui tire le mieux son épingle du jeu.
Mais le personnage joué par Sabine Azéma n'est guère mieux. Elle en a marre des infidélités de son mari (Pierre Arditi) qui est un chirurgien qui passe de femme en femme au vu et au su de son épouse. C'est pas grave, c'est ce qu'on appelle les couples libérés. Oui mais non car Arditi en plus d'être un mufle (pas mieux comme substantif), il est jaloux comme un tigre et finit par intervenir dans la mission. Quand il découvre le "couple" d'espions à pied d'œuvre, je ne dis pas le chapelet de préjugés indignes racistes que sort un Arditi face à un Isaach de Bankolé qui lui est beaucoup plus digne. "il n'est même pas café au lait, il est noir" est la réplique la plus soft, c'est dire ! Ca se veut probablement être une allusion à "Rabbi Jacob" qui est un film au scénario autrement plus subtil. Mais où Oury s'est-il encore fourvoyé ?
Quant à Sabine Azéma qui était le personnage clean de cette brillante affaire, eh bien à la fin, elle fera comme tout le monde. Pourquoi pas.
A noter quelques apparitions de Patrick Timsit, Jacques Perrin et même Elkabbach, ce dernier pour (tenter de) donner une dimension politique à l'affaire.
De l'humour très ambigu et très poussif pour une intrigue qui n'est pas passionnante et mal gaulée.