Je ne saurais dire ce qui m'a donné envie de regarder ce film, même si je doute fortement qu'il s'agisse de Jake Gyllenhaal à l'affiche. Après des Donnie Darko, Prisoners, Enemy, Nightcrawler du même réalisateur et j'en passe... ça me semblait logique de voir ce film - sorti le 1er février 2019 en plus... Pour une fois, je ne suis pas en retard sur la sortie d'un film.
Je ne pense pas que ce soit utile de le préciser, mais je (le fais) ne suis pas fan des séries/films Netflix. Je trouve qu'il y a toujours la même ambiance, les mêmes histoires, les mêmes visages (souvent des random white boy qu'on retrouve partout sur la toile ensuite et qui devient le nouveau favori de ses dames (jusqu'à la prochaine série)). Rien de bien original, juste (et ce n'est que mon humble avis) ça fait la hype pendant un temps et après les gens l'oublient (La Casa de Papel, You, It's The End of the F***ing World, Bird Box...) bref je ne vais pas faire le procès de Netflix, en soit je paye héhé.
Au-delà de mes "préjugés", j'ai voulu m'essayer à la bande annonce de... 2min40. Oui, deux minutes quarante qui, autant vous dire, vous annonce déjà la couleur (et ce n'est pas un mauvais jeu de mot avec l'art ou
le fait que Josephina se retrouve piégée dans un street art
). Vraiment cette bande annonce vous gâche tout le film. Elle vous enlève toute surprise et je suis persuadée qu'en enlevant un bon trois quart de ce qui est montré dedans, on en a assez. Mais bon, pour le côté Marketing il faut bien montrer les éléments juteux qui vont nous donner envie de regarder (
le bras coupé, les visions et hallucinations, la femme qui se fait "enduire" de peinture, l'homme qui brûle... bref toutes les morts y passent
)
Le film en lui-même se laisse totalement regarder et c'est pour cela aussi que je me suis laissée aller à la note de 6/10, j'ai passé un bon moment sans toujours comprendre où le réalisateur voulait nous emmener mais je restais tout de même curieuse. L'esthétique ou encore les jeux de son, là aussi pour jouer avec nos nerds sont tout à fait agréables (sans vouloir me la jouer pro, bien entendu, mon œil a simplement apprécié). Pour joindre certaines autres critiques sur la mise en scène des meurtres, je me joins à dire qu'il n'y avait pas toujours de quoi nous transcender. Je m'explique :
Prenons l'exemple du premier meurtre, Bryson. L'homme est en voiture avec les œuvres, prend feu à cause des propres peintures qui prennent vie et finalement... est enlevé par un tableau de singes. Puis, plus de nouvelle. Quelle est cette signification ? C'en était presque que comme si les propres protagonistes se fichaient de son sort. Quand au contraire, la mort de Rhodora est magnifiquement mise en scène, de part son tatouage qui reste une forme d'art et qui la trahit quelque part. Aucun n'en sort indemne malheureusement, excepté la jeune Coco, qui à mon avis, restera loin des galeries d'art pour un temps.
On m'avait notamment prévenu sur le jeu des acteurs, l'extravagance, le sur-jeu... Et je dois avouer qu'au contraire, j'ai plutôt apprécié les personnages. Sans parler de Jake Gyllenhaal, à qui va très bien le rôle de critique d'art hautement exigeant. Ou encore Toni Collette, que je n'arrive pas à voir autrement qu'en la petite maman d'Olive dans Little Miss Sunshine.
Natalia Dyer, qui joue un petit rôle d'assistance et qui va d'un collectionneur à un autre et qui enchaîne les malheurs, était tout aussi attachante pour le "peu de temps" à l'écran qu'on lui accorde.
Mon plus grand regret par contre c'est d'oser mettre un acteur de la taille de John Malkovich et de lui donner un rôle aussi insignifiant. On ne comprend pas forcément son rapport là-dedans et vraiment, j'aimerais une réponse !
C'est une critique tout à fait décousue je vous l'accorde, très peu d'élément technique comme vous pouvez le voir, ici je retranscris simplement ce qui peut me passer par la tête après avoir vu un film et Velvet Buzzsaw fait partir de ces films où j'ai envie de partager mon opinion. Lui ayant mis la moyenne, je pense bien pouvoir me tenter à un rewatch et pourquoi pas à une réécriture de cette critique avec des éléments plus personnels et plus analytiques que je peux le faire ici.