Trauma de serpent
VeninPartie 4 sur 4 des adaptations de Wes Anderson du recueil : ‘’The Wonderful Story of Henry Sugar and Six More’’ publié en 1977 par Roald Dahl.Un anglais (Benedict Cumberbatch) en Inde se...
le 1 oct. 2023
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Quatrième des quatre adaptations de Wes Anderson (du moins au moment lors duquel est rédigée et publiée cette critique !) d'une nouvelle écrite par Roald Dahl, Poison réutilise des acteurs qui sont déjà apparus au minimum dans un des trois autres courts-métrages adaptés, avec toujours Ralph Fiennes dans le rôle de l'auteur de Charlie et la Chocolaterie. Pour ce cas précis, les trois acteurs principaux (ceux ancrés dans l'histoire racontée !), c'est-à-dire Benedict Cumberbatch, Ben Kingsley et Dev Patel, n'ont joué, autrement, que dans The Wonderful Story of Henry Sugar
Bon, on reprend les mêmes ficelles narratives, avec un ou plusieurs personnages, faisant office de narrateur et sortant, face caméra, l'entièreté du texte d'origine, au plus petit "dit-il" près (ce rôle est ici, en très grande majorité, assuré par Dev Patel !). Les décors, pouvant être surélevés tels des mécanismes de théâtre, adoptent la colorimétrie de l'image que l'on peut se faire de tel ou tel environnement. Là, on semble être dans un pays chaud à l'époque de la colonisation (vu les costumes et les accessoires !), sûrement en Inde, comme le laisse penser le docteur joué par Ben Kingsley ou même, bien sûr, Dev Patel (d'ailleurs, pour revenir sur un point évoqué dans le premier paragraphe, il y a une partie indienne dans Henry Sugar !). Et comme le laisse penser une prédominance de couleurs du type blanc-beige-marron, les rares touches vives venant d'objets occidentaux.
L'ensemble joue assez habilement sur la tension à travers le pouvoir de suggestion, car l'histoire est celle d'un homme immobilisé sur son lit, du fait qu'un serpent, extrêmement venimeux, se soit glissé sous la couverture, pour se poser sur l'estomac de l'être restant allongé, sans bouger le moindre muscle, par la force des choses et le souhait de survie. L'atmosphère est créée principalement par le talent de Benedict Cumberbatch, à travers ses expressions faciales et le ton qui transparaît par les mots sortant, d'une voix contenue, de sa bouche. Ce qui fait que l'intérêt est maintenu de bout en bout, jusqu'à une chute savoureuse.
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le 28 oct. 2023
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