Alberto Sordi joue un gondolier, donc ça se passe à Venise, où sa fiancée est lasse d'attendre un mariage qui ne vient pas. La faute à son homme qui ne cesse de draguer tout ce qui bouge, et quand ce sont deux touristes étrangères qui viennent visiter la ville, c'est la goutte de trop, et Marisa Allasio décide de se marier avec le meilleur ami de Sordi, également gondolier.
Alors que Dino Risi avait encore démarré sa carrière de réalisateur au début des années 1950, ce qu'on appellera la comédie à l'italienne, avec Le pigeon de Monicelli également sorti en 1958 fera des ravages durant des années. En attendant, après avoir réalise deux des films de la trilogie Pauvres mais..., il s'occupe d'une comédie de quiproquos plus classique, assez vacharde sur les Italiens tant ça joue sur les clichés, mais elle a un atout majeur qui est la présence de Alberto Sordi, que je trouve toujours aussi irrésistible. Il est veule, lâche, bavard, colérique, mais la drague est chez lui comme une seconde nature dont il a du mal à s'en débarrasser, et il va devoir prendre sur lui-même pour reconquérir le coeur de sa fiancée, jouée par Marisa Allasio.
Dont j'ai appris que c'est le dernier film qu'elle tournera à seulement 21 ans pour se marier avec un comte italien, et disparaitre totalement des radars. Dommage, car on voit qu c'était une fille énergique, qui ne s'en laissait pas compter par les hommes.
D'ailleurs, j'ai été agréablement surpris de voir que le film est en couleurs, et c'est quasiment un documentaire historique sur Venise en 1958 et ses gondoles qui roulent comme sur une autoroute. Pour finir sur le film, il est assez prévisible, souvent amusant grâce à Sordi, mais c'est tout à fait mineur dans l'immense carrière de Dino Risi.