Venom aura été souillé jusqu'au bout. Un autre film du Sony-verse à oublier (très rapidement).

Ma critique vidéo sur Venom: The Last Dance

Il fut un temps en 2018 où Sony s’est dit qu’ils allaient faire un film sur Venom, un des pires ennemis de Spider-Man mais sans Spider-Man. Bon, le choix peut paraître douteux mais pourquoi pas en soi. Réalisé par Ruben Fleischer, c’est alors que le long-métrage est sorti et que ce fut un mauvais film pour la plupart des critiques. Puis, en 2021 avec Andy Serkis aux commandes, ils ont voulu en faire une suite avec Carnage en antagoniste. Accordant le bénéfice du doute, on a laissé une chance pour la présence de Carnage et ce fut encore pire que le précédent. Arrive 2024 avec une nouvelle réalisatrice aux commandes, Kelly Marcel, qui avait déjà produit et scénarisé Venom 1 et 2 mais dont c’était la première réalisation… (c’est bien, ça annonce un peu la couleur). Donc, Venom: The Last Dance (pourquoi ce titre ?) est dont arrivé dans les salles et ils ont réussi l’exploit de faire encore pire que le précédent opus. Sincèrement, on s’attendait à une catastrophe mais on ne s’attendait pas à ce que ce soit à ce point ! En tout cas, c’est officiel, quand c’est centré sur Spider-Man (les jeux, les deux films avec Miles Morales), c’est bien, quand c’est centré sur des personnages liés à Spider-Man, ça donne des films atroces.

Positif (enfin, un petit peu à sauver…)

• Eddy Brock (Tom Hardy) est un homme en cavale qui est recherché pour le meurtre de l’inspecteur. Il cherche à se rendre à New-York avec l’aide de Venom afin de pouvoir retrouver une vie normale, ce qui peut passer en se mettant à sa place vu qu’il n’a plus rien maintenant. Au moins, ça lui donne un objectif, même si ça n’en fait pas un très bon personnage, juste une bonne raison d’y aller.
• Le docteur Payne (Juno Temple) est un docteur qui étudie les symbiotes comme des espèces animales rares afin de les étudier et de les protéger de tout danger. Autant dire ce qui est, ce n’est pas un personnage très intéressant en dehors de son passé tragique avec son frère, et ce malgré qu’on ne l’explore pas plus que ça.

• Rex Strickland (Chiwetel Ejiofor) est un général à la tête d’une unité souterraine qui veut protéger le monde quel qu’en soit le prix. Par rapport à la majorité des personnages, il se démarque un peu. C’est un général qui ne fait que son devoir pour protéger son pays, quitte à franchir certaines limites.

• Le long-métrage démarre par la découverte de Knull qui charge ses monstres de retrouver le codex afin de le libérer. Une introduction simple mais qui pose déjà le niveau de menace, dommage que cette introduction n’ait servi à rien au final mais c’est une des séquences les moins pires du film.

• Bon, le design de Venom reste toujours sympathique et les quelques costumes des personnages les définissent assez bien, notamment Eddy qui semble perdu dans tout ça et le père de la famille, Martin Moon avec un style particulier.

• Certaines chorégraphies de combat n’ont pas l’air mal du tout. C’est juste regrettable que la mise en scène soit si chaotique car certaines chorégraphies semblent s’en sortir un poil.

• Les décors sont corrects mais sans plus, c’est le strict minimum mais qui passe à l’image.

Négatif

Parlons de quelque mauvais personnages du film. Venom est toujours un symbiote collé à Eddie Brock et qui l’accompagne quoi qu’il arrive. C’est tout de même surprenant de voir à quel point il est toujours aussi insupportable. Chaque fois qu’Eddie fait quelque chose, on l’entend faire des réflexions et on a juste envie de lui dire « LA FERME! ». Non mais vraiment, Venom est insupportable dans ce film, en plus d’être lâche et débile, il se permet de nous casser les oreilles en permanence.

Sadie Christmas (Clark Backo) est une collègue de Payne qui travaille aussi sur l’étude des symbiotes tout en y montrant une certaine admiration (dans une seule scène). Le gros souci de ce personnage est qu’elle n’apporte rien et qu’elle est totalement dispensable.

La famille Moon est une petite famille qui voyage afin d’atteindre la zone 51 et de voir des aliens comme il s’agit du rêve du père, et ça n’apporte rien. Si ce n’est une petite scène mignonne entre Eddie et l’enfant de la famille, cette famille n’était pas nécessaire dans le scénario.

• Le scénario n’a pas été réfléchi (comme la plupart du Sonyverse en fait). Entre des moments inutiles et dispensables, des blagues pas drôles sur Venom le symbiote gamin hyperactif et le gâchis de certains potentiel… Par exemple, on retrouve un certain personnage ici qui aurait du nous apporter un développement intéressant de celui-ci par rapport à Venom, mais non ! 5 secondes en combat et il meurt comme un caca. Sans parler de la petite présence de madame Chen qui était totalement dispensable. C’est dingue à quel point ce scénario est d’une nullité, sans parler du coté prévisible du scénario qui se voit venir à des kilomètres.

• Knull (Andy Serkis) (oui, ça surprend) est une entité dangereuse enfermée dans une prison où il a besoin d’un codex que possède Venom pour sortir. En soi, cet antagoniste aurait pu se tenir si il avait été une réelle menace. Non mais vraiment, on le voit juste enchaîner à parler à ses créatures, rien de plus. Il y avait tellement plus à faire avec ce personnage, surtout en tant qu’antagoniste.

• L’humour est toujours aussi naze, ils ont même trouver le moyen de faire pire que dans le 2. Ici, on a pas Venom ridicule
  qui se revendique tout seul mais un Venom qui danse avec madame Chen sur Dancing Queen. Non mais m*rd* quoi ! Et c’est censé être vendu comme un long-métrage sur Venom ça ? Mais quelle honte !

• Comment ça se fait qu’Eddie et Venom ont du mal à dire « Nous sommes Venom » ici alors qu’ils y arrivaient très bien dès la fin du premier opus. Faire une blague dessus ok mais faites une blague cohérente qui ne contredit pas les anciens opus ! Et une blague marrante de préférence.

• Concernant la mise en scène, même pour une première réalisation, c’est catastrophique. Andy Serkis avait au moins un petit plan qui restait dans la tête avec le précédent opus, là il n’y a rien. La mise en scène se veut très classique et très bordélique dans les moments d’action, c’est nul.

• Qu’est ce qui s’est passé avec les musiques ? Ce n’est pas qu’elles sont mauvaises mais le choix de la plupart font penser qu’ils ne savaient pas faire un thème original, ce qui est triste. On retient plus le copyright qui n’a rien à faire là que les musiques originales du film…

• Est-ce qu’on croit un minimum en la tension de ce long-métrage ? Jamais. Les personnages sont tellement inintéressants qu’on se fiche de savoir ce qui pourrait arriver à l’un d’entre eux. Même la tension envers Eddie et Venom ne fonctionne jamais tellement on s’en fiche.

• Vous souvenez-vous de cette scène post-générique naze de No Way Home où Venom repartait ? Et bien ce long-métrage le refait et prouve que cette scène n’a bel et bien servie à rien ! A quoi ça servait de refaire cette scène ? Surtout pour ne rien apporter au final !

• Le jeu d’acteur n’est pas terrible dans l’ensemble. On a quelques acteurs investis mais rien de grandiose. Même Tom Hardy ne s’investit pas malgré qu’il soit un très grand acteur, sauf dans une scène mais on pourrait croire que l’acteur se joue lui-même.

• La fin aurait pu passer si ça n’avait pas été par des clipshows ! Non mais vraiment, le coup des clipshows gâche la fin en plus de nous amener un générique de fin sans rapport où on nous montre des animaux possédés par Venom, mais quel intérêt ?

• La photographie est moche. Non mais sincèrement, certaines scènes sont très mal gérées en terme de photographie et ça se ressent dès le début du long-métrage. C’était trop demandé d’avoir une photographie un minimum travaillée ?

• Et si on parlait de quelques moments inutiles ? Comme tous les passages au Casino par exemple qui n’ont rien apporté au scénario. Ou alors, les passages avec la famille Moon qui n’apportent rien non plus.

• La relation entre Eddie et Venom est toujours aussi chaotique. On est toujours avec un gamin capricieux qui oblige son ami à tout faire et à ne pas pouvoir riposter, c’est toujours aussi misérable.

• Pour les scènes post-génériques, c’est tout simplement une perte de temps. Partez dès que le générique commence car vous ne raterez rien de réellement intéressant.

• Les effets spéciaux ne sont pas écœurants mais on a de quoi avoir du mal aussi. On peut les accepter mais on aurait pu avoir un petit peu mieux que ça, surtout en 2024.

• Les scènes d’émotion sont ratées. Elles tentent de nous faire ressentir de la peine à deux ou trois instants mais il n’y a aucun moment d’émotion qui fonctionne réellement ici.

• Est-ce qu’on parle des dialogues débiles écrits ici ? Non ? On va éviter en effet mais ces dialogues sont réellement d’un niveau beaucoup trop bas.

Au final, Venom The Last Dance est bel et bien une catastrophe et il y a fort à parier qu’ils ont fait ce long-métrage en roue libre sans se soucier de qui ou de quoi que ce soit. C’est extrêmement difficile de dire un minimum de bien de ce long-métrage quand on a un scénario aussi atroce, des personnages aussi inintéressants, une mise en scène aussi mal gérée, une tension ratée, une émotion inexistante et un jeu d’acteur aussi discutable. Vraiment, ce long-métrage est probablement un des pires du Sonyverse et la preuve qu’ils doivent arrêter d’en faire (même si Kraven arrive dans un mois). Ce long-métrage est fortement déconseillé et débrancher son cerveau ne vous garantira pas un bon visionnage, évitez ce long-métrage et tenter de trouver un film plus intéressant à voir au cinéma. Sony devrait plus se concentrer sur les différents Spider-men et Spider-Women car on peut espérer une meilleure qualité ici. Concernant les super-méchants et personnages liés à Spider-Man, Sony devrait arrêter d’en faire des long-métrages.