Jacen - Trip in Asia

Venus Talk (2014) -관능의 법칙 / 108 min
Réalisateur : Kwon Chil-In - 권칠인
Acteurs principaux : Uhm Jung-Hwa - 엄정화 ; Moon So-Ri - 문소리 ; Jo Min-Soo - 조민수 ; Lee Jae-Yoon - 이재윤 ; Lee Sung-Min - 이성민 ; Lee Kyoung-Young -이경영.
Mots-clefs : Corée ; Sexualité ; Romance.

Le pitch :
Shin-Hye, Mi-Yeon et Hae-Young sont trois femmes dans la quarantaine qui rencontrent des problèmes de couple et de sexualité. Shin-Hye tombe amoureuse d'un jeune homme, Mi-Yeon essaye désespérément de satisfaire son mari et Hae-Young élève seule sa fille.

Premières impressions :
Il y a quelques mois je m'étais un peu intéressé aux film qui traitaient de la position de la femme en Corée et une amie m'avait conseillé de jeter un œil à Venus Talk. Il m'aura fallu quelques mois pour mettre la main dessus, ce film ne disposant d'aucun sous-titrage français. Hélas au delà de son sujet intéressant, Venus Talk ressemble surtout à un téléfilm pour ménagères de plus de cinquante ans.

En fait, c'est un peu comme si nous retrouvions les héroïnes de Girls Night Out (1998), avec 20 ans de plus et Im Sang-Soo en moins. Le film n'hésite pas à bousculer un peu la bonne morale coréenne en parlant de sexe, de plaisir féminin, de l'érosion du couple mais aussi des problèmes de l'âge (le viagra, la ménopause, les enfants qui restent à la maison), seulement tout ça reste très policé. Quand Im Sang-Soo nous posait fasse à la masturbation sans honte de jeunes femmes, Kwon Chil-In nous parle du rythme des galipettes à quarante ans passés. Un "Sex and the City" coréen un poil sage. Si le sujet mérite d'être traité, le film manque un peu d'audace.

Au niveau de la réalisation le film est très inégal. La plupart des scènes pourraient provenir de dramas avec le classique plan serré/plan général mais au moins les scènes de galipettes sont tournées avec un peu plus de liberté. Ces scènes sont finalement assez longues et plutôt érotiques. Hélas, j'ai l'impression que le réalisateur n'assume pas complètement de parler de sexualité car il multiplie les scènes de comédies grotesques, comme s'il n'était pas possible d'aborder ce sujet de façon sérieuse. Peut-être une consigne de la grosse société de production Lotte Entertainment, plutôt branchée films commerciaux.

Pour conclure, si "la loi du plaisir", le titre original, nous offrait de belle promesses, Venus Talk n'est hélas qu'un film Lotte, calibré pour ne pas trop heurter le spectateur. A regarder un mardi soir quand on n'a pas envie de revoir pour la quinzième fois un épisode de Sex and the City ou de Desperate Housewives.