Allons à l'essentiel: Veronica Mars n'est pas un grand film, mais juste une manière pour la série éponyme de tirer sa révérence dans les règles. Ce n'est en réalité pas un film d'ailleurs, mais un épisode à rallonge, hommage pour fans énamourés avec multiples clins d’œil à chaque plan. Avorté brutalement dans une troisième saison qui montrait déjà des signes de fatigue et d'écriture paresseuse, le dernier épisode s'avérait très frustrant, déchaînant les adeptes de la première heure qui déprimèrent devant des montages Youtube douteux de Logan et Veronica sur fond de Dandy Warhols.
7 ans plus tard, Rob Thomas ( qui a préféré s'éclater avec les pauvres gosses de riches de 90210 pendant ce temps) peut enfin redonner vie à cette mini détective cynique et intelligente qui détonnait parmi les héroïnes de séries pour ados, la plupart du temps insipides. L'intrigue n'a rien de transcendant, une petite enquête badine qui ne passionnera jamais autant que le meurtre de Lily Kane ( thème central de la première saison, de loin la plus réussie).
Le défilé des personnages peut commencer ambiance "coucou regarde ce que je suis devenu!", fait sourire et teste la mémoire des accros de la planète Mars. On se rend alors compte alors que la série s'est finalement arrêtée à temps, celle-ci perdant de sa fraîcheur dès la troisième saison. A préciser donc, ce film ne présentera peu ( voire aucun) d'intérêt pour qui n'a pas suivi assidûment les enquêtes les plus cool de Neptune où régnait cette atmosphère lagunaire attachante. J'attribue tout de même la moyenne au film parce que l'humour assez cinglant est toujours un peu présent tout comme la galerie de personnages qui ont vieilli avec nous, qu'on prend plaisir à retrouver et qui rend profondément mélancolique.