French Cliff.
Dans ma critique de Haute Tension, je reconnaissais un certain talent au cinéma d'horreur français, en la présence de monstres (le bon sens du terme) tels que Martyrs ou À l'intérieur. Mais comme...
le 21 août 2013
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Dans ma critique de Haute Tension, je reconnaissais un certain talent au cinéma d'horreur français, en la présence de monstres (le bon sens du terme) tels que Martyrs ou À l'intérieur. Mais comme dans le vie, on trouve des mauvais côtés, des fautes de goûts. Bref, des désastres.
J'exagère sans doute un peu. Vertige n'est pas un désastre total. Pourtant, on s'en approche assez pour pouvoir employer ce mot.
Le pitch n'est pas original pour un sou : des amis vont faire de l'escalade. Manque de bol, ils ne sont pas seuls. Sempiternel sujet, je commence à croire que les scénaristes essayent tous de trouver un nouveau terrain pour faire naviguer ses victimes et sa "bête" (oui, le gros méchant, souvent sadique, tuant sans raisons).
Pourtant, il s'avère que le choix de l'escalade est plutôt bien pensé. Abel Ferry nous gratifie de superbes décors et autres plans vertigineux (oui, c'est facile). La scène du pont en particulier, est très bien maîtrisée. On s'y croit ! Mais tout est foutu en l'air par une pléiade d'acteurs effleurant quasiment l'insupportable, et vas-y que ça hurle, que ça s'engueule (car oui, pour faire plus original, le scénariste a eu la bonne idée de foutre une histoire d'amour dedans... ô joie) et j'en passe. Sont-ils des comédiens amateurs ? Sont-ils des amis de Ferry ? Je pense oui, vu le niveau général. Que c'est beau le coup de pouce entre amis.
Tout ça, c'était la première partie. Pas ennuyeuse mais partiellement ratée (j'oubliais, les gonzesses ne sont même pas jolies, c'est un comble pour un film d'horreur). Et voilà qu'arrive la seconde partie, LA MALHEUREUSE ! On tombe à plein pieds dans le film d'horreur basique, avec des situations maintes et maintes fois vues et revues (la cabane isolée, la chasse sous la pluie, les instruments de torture, les sévices). Le plus amusant, c'est la gueule du mec qui les chasse. Bon dieu, il ressemble aux tocards junkies vivant au crochet de l'état... le sang en plus. Pour parfaire le tout, rajoutez une dimension dramatique qui s'avère pathétique. Je pense que c'est le pire dans un film d'horreur : insérer un aspect dramatique. Si tu es dans leur situation, c'est vrai que tu vas penser "oh non, c'est un monstre incompris... Je ne peux pas lui faire du mal. Je veux le comprendre". (soupirs x 2).
Vertige ne réussit qu'à impressionner avec ses scènes d'escalade. Sinon, c'est du déjà-vu. Heureusement que c'est assumé.
Accipe quam primum, brevis est occasio lucri, Abel Ferry aurait dû suivre cette locution.
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le 21 août 2013
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