A la vue générale de ce thriller, du résumé en passant par le casting et l’affiche, on se dit clairement que ça ne doit pas casser quatre pattes à un canard. Tout juste un divertissement light qui nous rappelerait aux glorieuses heures des secondes parties de soirée du samedi sur TF1 (les fameux téléfilms de la collection « Hollywood Night »). Et bien contre toute attente c’est plutôt pas mal et bien fichu et ça passe clairement comme une lettre à la poste si on cherche un divertissement qui ne prenne pas la tête mais intrigue jusqu’à sa résolution. Un peu comme le bon roman de gare que vous lisez d’une traite dans le train. Il sera vite oublié certes, mais il n’en demeure pas moins un cocktail plaisant et parfait pour se détendre en se demandant le pourquoi du comment.
Et puis ce casting qui pourrait apparaître de seconde zone est plutôt appétissant au final. Le sous-estimé et sous-employé Karl Urban en chef de bande est plein de sex-appeal, le Cyclope de la première trilogie des « X-Men » James Marsden s’avère plus profond qu’à l’accoutumée, monsieur « Prison Break » Wentworth Miller se joue habilement de son homosexualité et enfin, last but not least, Matthias Schoenaerts dans un rôle de brute épaisse un peu cliché mais que son métier d’acteur et son charisme aident à rendre plausible. D’ailleurs ce dernier rejoue le même rôle que celui qu’il tenait dans l’original, « Vertiges » étant un remake par son propre réalisateur du film néerlandais « The Loft » (titre bien plus approprié). Quant aux femmes, le casting de bimbos est plus creusé qu’il n’y paraît, loin d’être de simples figurantes, même si certains rôles (les épouses) auraient mérité d’être plus creusés.
L’histoire de ces cinq hommes qui partagent un loft pour tromper leurs femmes et qui devient le théâtre d’un homicide est plutôt captivante. Les allers et retours temporels entretiennent le mystère et on meurt d’envie de savoir le fin mot de l’histoire. Les rebondissements et révélations s’enchaînent de manière régulière sans pour autant être mécanique et le mot de la fin est particulièrement étonnant et réussi. Dommage qu’un ultime revirement ait été ajouté et rende le tout un peu factice. Mais « Vertiges » assume parfaitement son rôle de thriller de série B et sa conception et sa mise en images particulièrement élégante le font figurer dans la catégorie supérieure sans souci pour peu qu’on ne regarde pas de trop près les rouages alambiqués du scénario. Parfait pour un samedi soir où l’on veut se détendre et chercher la solution de l’énigme, sans bien sur parvenir à la trouver !
Plus de critiques cinéma sur ma page Facebook Ciné Ma Passion.