Le moyen métrage est présenté comme une plongée visuelle et musicale. En effet, les réalisateurs ont choisi de suivre le Verdon à travers 7 personnes (qui font du canyoning, du parapente, de l’escalade) et illustré musicalement par 2 chanteurs d’oiseaux (Johnny Rasse et Jean Boucault, originaires de la baie de Somme). Pourquoi pas ? Mais cette approche se fait au détriment de la géologie, de la géographie, de l’hydrologie, de la faune et de la flore d’un des plus grands canyons d’Europe (20 km de long) voire du monde, derrière celui du Colorado. Il prend sa source à 2 700 m d’altitude dans le massif des Trois-Evêchés (Alpes-de-Haute-Provence) pour rejoindre la Durance au bout de 166 km. On passe à Colmars-Les-Alpes, au confluent du Verdon et de la Lance, à Saint-André-les-Alpes, au lac de barrage de Castillon (à 879 m d’altitude), au lac de barrage de Chaudanne, à Moustiers-Sainte-Marie (capitale de la faïence et de la porcelaine en France au XVIIe s) et au lac de Sainte-Croix, lui aussi de barrage, véritable mer intérieure.