(Presque) L'épisode de trop
Todd Phillips revient une dernière (?) fois sur les aventures de nos quatre amis dans ce qui semble être le couronnement épique de la saga Very Bad Trip. Ce troisième volet associe un peu des éléments des deux premiers volets (le retour à Vegas d'une part et la part importante laissée une fois de plus à Chow) pour en faire un film à part entière ici.
Evidemment, l'humour reste le point d'orgue de la saga. Exception faite de l'introduction qui se veut spectaculaire et qui n'est pas sur un ton humoristique, le film surfe sur cette vague. Cependant, il faut reconnaître que Phillips était très clairement moins inspiré que pour les deux précédents opus. Bon, c'est pas ça, on retrouve quelques gags qui font encore franchement bien rire, mais on les doit surtout au personnage de Zach Galifianakis. Il est clair que lorsqu'on possède un filon comme celui-là, on l'utilise à fond.
Et à force de travailler sur les mêmes filons, on exploite la recette jusqu'au bout quitte à faire en sorte que la mayonnaise tourne quelque peu. Ainsi, on constate que les blagues commencent à se ressembler et qu'on demande au personnage de Galifianakis de surfer sur les mêmes expressions ou vannes. Bon, ça reste cohérent forcément, mais au bout de trois épisodes, ça devient redondant.
Après, on rajoute quand même un penchant féminin à notre ami Alan ce qui nous vaut certainement la scène la plus romantique du cinéma. Et accessoirement la preuve que Phillips peut toujours nous faire marrer autant.
N'allez pas croire que je me suis totalement ennuyé devant ce film. Loin de là, dans l'ensemble, le cinéaste parvient encore à nous donner un sentiment positif. Les gags sont quand même rarement ratés (je trouve toutefois le coup de la girafe vraiment too much).
En fait, là où je trouve que Phillips se plante totalement, c'est sur lequel il basait son concept de son film, à savoir une soirée qui vire mal, une gueule de bois faramineuse qui emmène nos héros à la recherche des événements qui se sont passés les 24 heures précédentes. Hors ici, le film ne part jamais sur cette base mais se clôture de la sorte, donnant surtout l'impression que Phillips ne cherche pas vraiment à tourner la page de cette saga.