La première partie est réussie, cette plongée finalement presque réaliste dans le milieu mafieux faisant son effet, avec pour originalité de le présenter du point de vue d'une des femmes d'un gros bonnet qui, elle, ne rêve que de liberté vis-à-vis de ce milieu qu'elle a fini par détester. Malheureusement, une fois celle-ci tentant d'échapper à son « destin », le résultat est plus laborieux, tirant vers le registre de la comédie sans vraiment savoir où il veut aller, le scénario apparaissant assez léger à plusieurs reprises, notamment lorsqu'il s'agit pour notre héroïne de jouer un « double jeu ».
Heureusement, Jonathan Demme n'est pas manchot et réussit à emballer ça avec un vrai professionnalisme et une certaine efficacité, notamment concernant quelques scènes d'action bien torchées. Surtout, le film peut compter sur la présence de Michelle Pfeiffer, encore plus exquise et irrésistible que d'habitude (c'est dire), offrant à son personnage quelque chose d'assez touchant derrière la comédie policière parfois balourde. Heureusement, car s'il n'y avait pas ces quelques éléments positifs (ainsi qu'un Dean Stockwell « grande classe » en boss de la mafia), le résultat serait quasiment insipide, le déroulement, à de rares exceptions près, se montrant d'un intérêt fort mineur. On dit merci qui ? Merci Jonathan (du moins côté action) et Michelle !