Les p'tits gars d'Emeryville en ont encore plein sous le capot et nous font ici une très bonne démonstration de leur maîtrise du cinéma d'animation en signant ici un véritable chef-d'œuvre. On suit donc deux histoires, le quotidien de Riley, une pré-ado devant faire face à un déménagement d'un côté et ce qui se passe dans sa tête de l'autre. Ces deux récits assez simplistes finalement sont donc en constante relation puisque chaque geste réalisé par les cinq émotions dirigeant le cerveau de la jeune Riley à une conséquence sur le comportement de celle-ci. De nombreuses péripéties – peut-être un peu trop (les seul petit défaut je dirais...) – avec ces émotions viennent chambouler son esprit en nous faisant découvrir un cerveau au design un peu enfantin et donc non réaliste qui semble en fait très poétique et ainsi bien plus réaliste qu'on ne l'imagine, tout cela avec une animation parfaite (mais bon ça, depuis Toy Story ils sont au top les mecs...). On peut voir ça comme une sorte de vision allégorique du cortex cérébral (et ouais Bac de français j'suis chaud moi !). Chaque partie du cerveau est interprété comme des sortes de « mondes » avec des environnements très représentatifs : un studio de cinéma pour produire les rêves, une prison pour le subconscient... Enfin, c'est un film surtout très émouvant avec de magnifiques scènes, très poétiques elles aussi, mais avec aussi beaucoup d'humour, convenant surtout à un public plus mature et moins enfant, comme toujours avec Pixar en fait mais ça fait toujours plaisir de le préciser. Donc en gros, faites le détour parce qu'il est vraiment génial ! (et puis ça fait du bien de voir un scénario original fourmillant d'idées (j'avais envie d'écrire ça depuis le début de la critique mais j'avais pas trop l'occasion) et non pas une suite ou un remake comme il en sort tous les jours. Ça commence à devenir lourd les 36 suites des grandes sagas et toutes les modernisations des films des années 80 qui ont passer San Andreas pour un film d'auteur... #lapetiterévolteoklm)