Colère : Putain ras le bol des Pubs au ciné, ça fait combien de temps, au moins 15 minutes que les bandes annonces ont démarrées. Et puis les gens trouvent toujours le moyen de se mettre devant toi alors qu'il y a de la place partout, il veulent pas aller à la plage et nous laisser tranquille un peu.
Dégoût : Calme toi un peu, tu es assis dans ton siège, personne nous embête, et puis tu sens ? La salle a été nettoyé récemment, pas d'odeur désagréable, on a choisi des Maltesers, le risque d'empoisonnement est quasiment nul, faudra juste qu'on pense à prendre rendez vous chez le dentiste.
Peur : Le Dentiste, quoi mais de quoi vous parlez encore ? On se porte extrêmement bien, vous avez pas honte de penser à des bêtises pareilles, je suis déjà assez tendu, on va voir un Pixar les mecs. Cars 2, ça vous dit rien, moi je m'en souviens encore, Rebelle merde, et puis ce réchauffé avec Monstres Academy, on est pas bien là.
Et vous avez lu le synopsis, une petite fille de 11 ans qui déménage et qui le vit mal...
Tristesse : Je sais que vous aimez pas trop m'entendre parler, mais si on va plus en profondeur, quelqu'un se souvient le premier quart d'heure de " Up " on en menait pas large là.
Joie : Chuuuuuuut, ça commence, ça commence, les lumières sont éteintes, trop bien
2 Heures plus tard....
Colère : ...
Dégoût : ...
Peur : ...
Tristesse : ...
Joie : Guys, Guys, Guys, come on, je suis de bonneeeeeeeeeeeeee humeur, si vous avez pas envie de parler je prends le relai, non mais réveillez vous, on est en 2015 et on a vu quelque chose d'assez génial non ? On est allé voir une cinquantaine de films et c'est peut être le troisième ou quatrième qu'on a vraiment adoré, je pense parler pour l'ensemble de la team.
Colère : Je... je... je suis apaisé
Dégoût : Je n'ai même pas envie de pester contre la saleté des rues derrière le cinéma
Peur : Je veux y retourner, je me sens bien là bas, le danger n'existe pas.
Tristesse : Désolé d'avoir du prendre le relais pendant quelques minutes, mais je crois qu'il était nécessaire qu'on se laisse aller
Joie : Mais tu as bien fait, j'ai trouvé particulièrement grisant qu'on alterne comme ça, je n'avais pas fini de rire que tu étais déjà là
Tristesse : D'habitude, je préfère me morfondre pour ne plus bouger mais je crois que c'était simplement beau.
Peur : J'ai été submergé par un sentiment de bien être indescriptible les copains, peut être parce qu'avec son fond qui pouvait sembler anecdotique de prime abord, Docter arrive à offrir une forme si féerique qu'elle écrase les réticences et notre bien fondé confortable. Et que dans ces circonstances, cette envolée lyrique au sein même du cerveau d'une petite fille se permet d'être une ode à l'enfance et résonne en nous avec une force assez démesurée.
Colère : Tu peux pas te contenter de dire que tu as aimé ?
Joie : Lalalalalala
Peur : C'est bien ce que je dis, et si Docter sous couvert d'une naïveté apparente avait trouvé un remède évitant aux familles des années de thérapie en se rappelant simplement qu'une communication efficace pouvait permettre une transition plus aisé à l'enfant qui quitte son monde imaginaire l’espace d'un instant en prenant conscience que le monde n'est pas forcément que joie.
Joie : Quoi ?
Peur : Désolé, et si au fond, la fluidité du récit, et sa double lecture qui semble s'inspirer par moment des géniaux Calvin et Hobbes était une magnifique reflet d'une vision humaniste qui se ressent dans chacun des écrits de Mr Docter, j'ai l'impression d'être guéri.
Colère : ...
Dégoût : Attendez, vous entendez ? C'est un souvenir essentiel non ? Vous voulez pas qu'on pose tous notre main dessus, il ne faudrait pas perdre ce moment...
Joie : Ouiiii
Tristesse : C'est vrai, je peux ?
Peur : Et si au fond...
Colère : STOP, pose ta main et tais toi, allez petit gars sans rancune, c'est vrai que c'est formidable le cinéma... attendez c'est pas l'affiche de JURASSIC WORLD là bas ?
Peur : Ahhhhhhhhhhhhhhh noooooon tous aux abris
Tristesse : Les larmes de sang arrivent
Joie : Je vais me coucher
Dégoût : J'ai la nausée...
Colère : Fuc************