Inutile de tourner autour du pot plus longtemps : Vice Versa est sans doute un des films d'animation les plus inventifs et drôles que j'ai vu ces derniers temps.J'étais curieux de voir ce qu’allait donner ce nouveau Pixar, le sujet était assez périlleux, mais le studio à la lampe s'en est sorti de façon brillante. Le film nous conte les aventures de Riley, ou plutôt de ses émotions qui contrôlent son comportement et ses réactions. Elles sont au nombre de 5, la chef s'appelle Joie et est assistée par Tristesse, Colère, Dégoût et Peur. Tous personnifiés par une apparence et une couleur propre ainsi qu'au caractère qui leur correspond. Si Joie est jaune et brillante et svelte, Tristesse sera bleue, ronde avec de grosses lunettes et un pull gris. Des codes qui permettent d'identifier directement à qui on a affaire. Ces émotions gardent un souvenir qui est ensuite stocké et dont la couleur dépend de qui l'a provoqué. Mais lorsque Joie et Tristesse disparaissent dans les limbes, c'est le prétexte à une très grosse crise d'adolescence avec trois émotions totalement opposées.
Dans la tête de Riley, nous découvrons donc un mode de rêve, et chaque scène nous fait découvrir un nouveau lieu, dans un pays des merveilles cérébral. Mais il aussi un côté plus sombre : l'oubli. Pixar a bien compris que l'imagination des enfants et ados se forment dans le cerveau, et les trouvailles sont nombreuses.Je dirais même que c'est un festival. Le tournage des rêves, ou encore le train de la pensée pour ne prendre que celles-ci sont autant de bonnes idées qu'elles sont très bien exploitées.Le passage dans la tête des parents qui ont eux aussi des émotions, bien entendu, et bien que vu dans la bande-annonce, frôle le génie. Mais il y en a d'autres, dont un que je ne vais pas vous révéler ici. Mais sachez que chaque nouvelle scène signifie une nouvelle idée, et ce jusqu’au générique.
De plus, c'est également très drôle, avec des dialogues parfois absurdes et des situations qui confinent au burlesque. Merci Docter, on se sent mieux après Vice-Versa.
On ne s'ennuie pas une seule seconde durant ce conte très rythmé et ingénieux qui au final, laisse un beau message : grandir permet de faire des souvenirs.