Avec Pixar la qualité est toujours au rendez-vous, c'est une valeur sûre et peut être même une des seules depuis la retraite de Miyazaki sama. Mais contrairement au maître Japonais ou à d'autres figures de l'animation "artisanale" le studio rend des copies moins personnelles notamment au niveau des graphismes et du fameux trait Pixar, on sent la grosse machinerie derrière. Ca a moins de charme mais l'efficacité est redoutable, pas de place aux plans contemplatifs ou à la moindre petite longueur qui ennuirait les jeunes spectateurs.
Le scénario est en béton armé avec une chareté d'idées à la seconde tout en synthétisant de grands concepts pour les rendre accessibles et ludiques à l'écran. C'est le cas ici pour cette plongée dans le QG crânien des 5 grandes émotions qui régissent la vie d'une gamine. Prenant pour base un déménagement synonyme de déracinement sur fond de début d'adolescence il y avait en effet de quoi faire péter un fusible au QG. Cette période charnière nous emmène aussi à faire des adieux émouvants à l'enfance symbolisée ici par un ami imaginaire assez insolite.