Quoi de mieux qu'une phrase de Victor pour illustrer ce film ? Car ce qui se passe dans la tête de cette fille, c'est l'apprentissage de nouvelles émotions, c'est bien sûr l'entrée dans le monde adulte où l'enfant perd la pureté de ses émotions et deviennent alors nuances comme en témoigne la fin où les boules de souvenirs ne sont plus jaunes ou bleu mais jaunes et bleus, où la joie se mêle à la tristesse.
Je ne serai pourtant pas aussi dithyrambique que les critiques à propos du film. Bien que Pixar ait retrouvé toute son inventivité car le film fourmille d'idées ingénieuses, a la maestria de faire un film pour gosses tout en faisant référence à Freud par moment, on atteins pas vraiment l'émotion ou la poésie d'un grand Pixar. La faute peut être à l'idée même du scénario qui met en scène des personnages unilatéraux, difficile de s'attacher aux personnages à l'intérieur de la tête de Riley puisqu'ils ne sont pas "humains", ils sont la personnification d'une émotion, ils n'ont pas de nuances.
D'ailleurs, si on peut trouver colère rigolo, on commence vraiment à éprouver de l'empathie pour tristesse précisément au moment celle-ci évolue en joie et vice-versa (trololilol).
La direction artistique quant à elle ne restera pas dans les mémoires, je trouve ça assez dégueulasse, très girly, on pourra défendre cette approche par le fait d'être dans la tête d'une petite fille mais quand c'est moche, c'est moche; c'est le gros point noir du film.
Alors oui, c'est peut être le meilleur Pixar depuis Toy Story 3 et un des scénarios les plus inventifs que j'ai pu voir dans un film d’animation depuis longtemps mais pour un film qui parle d'émotion, c'est un peu un comble de ne pas être toucher tant que ça par ces personnages...