Réalisé par Pete Docter, auteur des célèbres "Monstres et Compagnie" et "Là-haut", le dernier Disney-Pixar s'avère être une oeuvre exceptionnelle, à la limite du chef d'oeuvre. Subtil, drôle et délicat, "Vice-Versa" repose sur un scénario très inventif. Il s'agit d'une immersion dans la tête d'une petite fille (Riley), à la rencontre de ses émotions personnifiées.
Joie, Tristesse, Peur, Colère et Dégoût vont devoir travailler de concert pour l'aider à surmonter ses difficultés liées au déménagement de ses parents. Grâce à un système très imagé, avec des émotions personnifiées dans un QG entouré d'îles de personnalité, autour desquelles circulent des boules de mémoire, le tout, au-dessus du vide de l'oubli, Pete Docter parvient à nous initier à la base de la neurologie. Avec ce concept plus que créatif, le danger était de tourner en rond et de s'essouffler assez rapidement. Mais la main de maître du patron de l'animation moderne arrive à se réinventer constamment et à fournir un rythme quasi-parfait. Très intelligent, ce film est rempli de bonnes idées pour illustrer le fonctionnement du cerveau. Du train de la pensée à la cave de l'inconscient, en passant par le studio de création des rêves ou l'espace des notions abstraites, tout y est redoutablement astucieux.
Grâce à Pixar, Disney retrouve sa double lecture pour plaire aussi bien aux parents qu'aux enfants. C'est vraiment qui se fait de mieux en matière de film d'animation. On a même le droit, en première partie, à l'excellent court-métrage musical "Lava" sur une histoire d'amour entre deux volcans. Si la 3D n'est pas indispensable, elle est tout de même très efficace. En bref, "Vice-Versa" est le film idéal pour emmener les plus jeunes dans les salles obscures (et climatisées!) en ce début d'été caniculaire.
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