Ma petite entreprise

Je partais confiant : une comédie sentimentale avec un arrière-plan social, porté par le sympathique couple composé d'Alice Belaïdi et d'Arthur Dupont, c'était a priori la promesse d'un film frais et agréable.

Et en effet, cet aspect-là est plutôt bien tenu par l'expérimenté réalisateur Pierre Jolivet et sa petite troupe. D'ailleurs dans son ensemble, "Victor et Célia" est loin d'être un mauvais film, et certains y trouveront sans doute leur bonheur.

Mais à titre personnel, ce genre de récit dont le concept repose sur un objectif principal contrarié par une multitude d'obstacles - qui se succèdent et se résolvent bien souvent grâce à de simples deus ex machina - ça ne me parle pas du tout. Je m'ennuie, en attendant que chaque nouvelle galère se présente, puis trouve une solution.

C'est dommage, parce que "Victor et Célia" a le mérite de bien montrer la difficulté de monter une entreprise en France (ici un salon de coiffure), tout en valorisant cette volonté d'entreprendre de la part des personnages - un aspect déjà souligné par Jolivet au cours de sa filmographie, notamment dans "Ma petite entreprise".
Par ailleurs, l'humour s'avère assez gentillet mais pas désagréable et parfois efficace, tandis que la partie rom'com' fonctionne plutôt bien, sans prendre une place inconsidérée.

Voilà, Pierre Jolivet signe donc un film objectivement correct, mais qui ne m'aura pas embarqué à titre personnel, principalement en raison de sa structure scénaristique trop redondante et prévisible.