Blake Edwards nous gratifie d'un 26e film multi-fonctions a priori très saisissable mais au final... regrettablement faiblard : trop ambitieux, trop copieux, trop gourmand... trop léger (à force de superficialité, de 'survolage').
Je ne suis d'ailleurs pas un grand amateur de son travail --- un film par an pendant 40 ans : réalisateur qui gamberge sévère, assurément --- et de sa pelloche noyée dans le champagne.
Ai adoré Elle (1979), pourtant (?) : une de mes comédies préférées ; Top 3.
Victor Victoria... son sujet... et bien... hmm... je passe.
( un copain PD le trouve foncièrement homophobe, un autre estime exactement l'inverse )
Je ne suis pas certain que Blake Edwards ait voulu faire de l'homosexualité et des travl... travestis le sujet central de son film (pas plus que Sydney Pollack avec Tootsie, la même année).
N'était-ce pas plutôt un appel --- vénal ou pas --- à la tolérance, alors que le SIDA devenait (1982) LE phénomène de la décennie ? ... mettre en avant le sentiment amoureux, le désincarner, en faire un idéal... universel ?
Bref.
If you think I'm worried about everybody thinking I'm a fag, you're right.
L'intrigue de Victor Victoria est délicieuse ; les acteurs sont (presque tous) excellents ; la mise est en scène inspirée, alerte ; les dialogues pétillent, fusent...
C'est drôle, sophistiqué, chiadé...
... avec des accès de paresse ( ces gags façon Panthère Rose !... cette moquerie joyeuse de l'accent français ... ), des longueurs~~~~~ ( il eût fallu mieux choisir entre comédie, comédie musicale et comédie sentimentale/dramatique ! ), des scènes/personnages inutiles ( Lesley Ann Warren joue mal les cruches-nymphos et a un trop beau cul qui plombe le rythme )...
132 minutes de simagrées (élégantissimes) pour nous dire que l'amour-c'est-comme-on-veut...
Créée
le 13 août 2021
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