Hier kommt die Sonne
La scène d'expo nous dévoile le personnage principal : Victoria. Une jeune fille étrangère, jolie, bourrée d'enthousiasme et ... seule.
Mais ça va bientôt s'arranger puisque, très tôt, Victoria va faire la connaissance de Sonne et de son crew de thug berlinois.
-Le thug berlinois est reconnaissable par son survet' adidas, sa banane lacoste, et ses chevalières plaquées or-
C'est à ce moment que Victoria s'embarque dans une soirée pleine de péripéties et de rebondissements.
Une intro claire et simple.. Tout semble si réaliste et reconnaissable et on s'identifie aisément au personnage principal. (Je m'attendais presque à ce qu'elle vomisse dans la rue et rentre chez elle en uber/générique de fin)
Je fais un café. Ça tourne mal.
Le montage, au cinéma, a un objectif : rythmer le film. L'équipe de réalisation peut, alors, choisir la fréquence qu'il convient à l'aide des cut, des inserts, et des raccords images.
Lorsqu'on fait un film sans que ce montage soit possible, on doit miser sur la mise en scène pour taper ce rythme au spectateur. Victoria se débrouille très bien. Les actions hors-champs sont l'un des principal moyen utilisé mais les mouvements caméra, et les effets visuels (ralenti, courte focale) y participent beaucoup.
La fine équipe est embarquée dans une histoire de braquage sortie de nulle part. Le scénario prend un virage dantesque et révèle un film très différent. On opposera ce principe à celui de Hardcore Henry qui n'existe seulement pour et par son format (vue subjectif).
On comprend durant ce passage que le scénario qu'on nous sert n'est un simple prétexte au plan-séquence. Il y a un réel travail sur le relationnel des personnages, sur la thématique de la rencontre. Ce n'est pas aussi profond que du Lynch, mais le concept y est.
Nous partîmes 5 mais, par un prompt renfort, nous nous vîmes toute seule en arrivant au port.
Victoria a perdu (antonymement) tous ses camarades d'aventures et se retrouve seule, comme au début du film. On peut voir ça comme un genre de cycle. Le fait est que les émotions qui parcourent notre héroïne, en cette fin, sont le reflet inversé de ceux du début. La situation de solitude est la même. Sauf que dans la seconde partie s'ajoute la notion de "perte". Tout ça pour dire que j'étais triste.
Outro
Le jour se lève et le film se couche. Débrief : cool.