Je n'avais aucune attente en allant voir ce film , je pensais que ça allait parler d'adolescents qui font la fête , et l'affiche ne m'attirait pas trop . Mais quel film !
Beaucoup de personnes ont quitté le film pendant la séance . Je crois qu'avec Victoria , soit on accroche aux personnages , à l'histoire et à l'ambiance , soit on décroche. Je fais partie de ceux qui ont mordu à l'hameçon dès les premières minutes et qui n'ont rien lâché jusqu'à la fin.
Un film uniquement en plan séquence , déjà , c'est un sacré défi. Mais le plus formidable , c'est que ce n'est pas qu'un simple "défi de réalisateur" qui expérimente ; cette technique colle au film et à l'histoire. Histoire de fous qu'on prend plaisir à voir se dérouler sous nos yeux , ce qui la rend plus crédible. Les personnages sont incroyables mais vrais . J'ai ressenti beaucoup d'empathie pour chacun d'eux. Victoria , sublime personnage qui émane d'une fille simple , entraînée dans une aventure qui la révèle. Et cette balade dans le Berlin "des berlinois" , non pas celui des touristes ...
Enfin , ce que j'ai aimé , c'est la présence d'une tension amoureuse sans véritable histoire d'amour. Mélange de frustration et d'attendrissement face à l'histoire d'amour qui n'a pas eu le temps d'éclore, mais qui fait aussi le charme du film . Il n'y a pas de projet, d'avenir ; c'est un film de l'instant, de l'instinct, de l'immédiat.
Le spectateur est un personnage-témoin de l'histoire . Quant à moi je n'ai qu'une envie : m'y replonger .