Sonnant clairement comme la suite déguisée de La bataille de Solferino, Victoria s'avère à la fois plus maîtrisé et beaucoup plus conventionnel que le premier film de Justine Triet. Reprenant tous les codes de la comédie romantique mais ne les transformant jamais, et surtout dépourvu de rythme, le film souffre à la fois d'une identité passe-partout et d'une absence de point de vue. Survendu par un festival de Cannes à côté de ses pompes, le film n'est ni subversif, ni libre, ni fou, juste agréable à regarder, principalement grâce à un casting de qualité, l'excellente Virginie Efira en tête.