Résumé : Max Renn dirige une chaîne de télévision qui diffuse du contenu érotique, son travail est d'acheter des nouveaux programmes. Il rencontre le professeur O'Blivion, qui affirme que les programmes deviendront plus que réels. Sa compagne animatrice de radio est étrange, elle est obsédée par l'extrême, alors que Max tombe sur un programme pirate violent nommé Vidéodrome. Max cherche les producteurs de l’émission, mais des phénomènes étranges se produisent.
Histoire : Dans un tournage au Canada les dates de libération du lieu sont strictes, ce qui contraint le réalisateur à débuter le tournage avec un prototype de scénario. Les effets prévoient des choses si bizarres que le responsable se demandait comment il allait procéder pour les écrans qui gonflent ou les scènes organiques. L'histoire correspond à une chaîne Américaine qui a décidé de passer de l’érotisme pour augmenter l'audience, alors qu'un personnage a le même nom que le responsable de la chaîne. La lecture du scénario était choquante, à tel point que des effets et des scènes sont abandonnés et d'autres censurés ou décrits comme une mise en abyme de l'horreur. Le réalisateur n'a que 5 ans quand les premiers postes de télévision apparaissent, les gens se questionnaient sur les usages et c'est l'un des sujets du film. Réalisé avec un budget de 6m$, il rapporte 7m$ et remporte le prix de la science-fiction en Belgique.
Équipe : Écriture et réalisation de David Cronenberg connu pour La mouche. Production de Claude Heroux connu pour Scanners, Terreur à domicile. La musique d'Howard Shore connu pour Le seigneur des anneaux. Les effets de Frank Carere connu pour Killing machine. Côté casting, James Woods, Sonja Smits, Debbie Harry, Peter Dvorsky, Leslie Carlson, Jack Creley.
Avis : L'intrigue aux frontières de l’irréel, mélange les atmosphères vulgaires avec plusieurs thématiques, comme la technologie, les sectes et le fantasme des extrêmes. Les illusions développent le récit à la manière d'un voyage violent aux éléments occultes, pour proposer une combinaison spectaculaire mais confuse. Malgré la belle réalisation les actions violentes s’enchaînent dans un univers moderne peu divertissant, tant les effets sont malsains.
Critique : Le logo Universal lance le générique pour démarrer l'intrigue sur les technologies modernes, avec un personnage qui débute sa journée par des achats de programmes érotiques. La vie d'une petite chaîne câblée se concentre sur le patron, pour entrer dans le sujet des médias avec l'agressivité des programmes. Le récit avance dans une relation violente avec une longue mise en route à travers la vie du personnage qui gère les achats de la chaîne. Le personnage évolue avec la découverte d'un programme violent qui semble l’envoûter. L'histoire classique et la réalisation légère se dirigent aux frontières de la folie malsaine. Les mécanismes dynamiques tombent dans une obsession du programme en se reliant à une secte qui produit ce genre d’émissions.
Les éléments se regroupent à une boucle obsessionnelle qui entraîne le personnage dans la recherche des fabricants du programme. Les effets au style fantastique continuent l'angoisse en générant une vague d'hallucinations étranges qui bascule dans l'horreur de la vision subliminale. Le changement radical plonge le personnage dans des délires extrêmes qui redimensionnent le récit avec une sorte de malédiction. Les thèses sur le signal des émissions transforment la réalité, en prenant le dessus sur la matière physique avec un format vulgaire et paranoïaque, qui répète le sujet de façon interminable. La mésaventure fait sombrer le personnage dans l'épouvante des technologies de la science-fiction avec un style de série B. Le voyage entre le réel et irréel accélère l'action dans une vaste manipulation qui conduit au fond d'un délire hallucinatoire.
Les issues se referment dans une atmosphère hystérique qui augmente la violence vers un point de non-retour aux effets malsains. Le récit plein de facilités et d'actions invraisemblables poursuit les hallucinations en se rapprochant du dénouement avec la folie meurtrière d'un final impressionnant, dans un film confus qui multiplie les sujets sans précisions, en imposant un vide désagréable malgré la puissance d'un délire sans retenue. La performance des comédiens assure juste le divertissement qui baigne dans des images vulgaires sans réelle cohérence. La technique kitsch et le montage maladroit restent incohérents dans un long et douloureux cauchemar sans explication qui offre une démence malsaine.
> https://youtu.be/Osy56vk3ov4?si=ohFicj6Wvg0BO6KR