Un nanard comme on les aime. Voire mieux.
Le soir où j'ai visionné ce film, je devais regarder Firewall. Voyant sur SensCritique qu'il était noté d'un léger 3.8, je décide de regarder autre chose. Et bien soit, je change faisant confiance à l'avis de la populace. Et je tombe sur Vidocq qui passait aux mêmes heures sur Direct 8. Peut-être aurais-je du regarder cette fois encore l'avis sur SensCritique puisque ce film français ne vaut pas mieux que Firewall dans l'esprit des gens ... ou peut-être pas. En définitive, j'ai apprécié ce film. Comme l'ont déjà dit de nombreux membres, dans ce film on utilise de manière peut-être abusive le numérique.
Vidocq est à la base une vieille série télévisée datant des années 1970. Elle reprend l'histoire d'Eugène-François Vidocq un ancien bagnard évadé devenu membre de la police, détective et aventurier. Après une reprise de la série plus tard avec Claude Brasseur dans le rôle de Vidocq, le film reprend la dernière énigme de cet enquêteur qui se conclut par sa mort. Etienne Boisset, biographe du pauvre homme, choisit de continuer ses recherches et se remet sur la piste de "l'Alchimiste", un individu responsable d'un triple meurtre dont on ne connait rien si ce n'est qu'il porte un masque fait d'un miroir capable d'aspirer l'âme des hommes.
Le scénario n'est pas spécialement intéressant. Il existe des passages un peu vide, mais globalement j'ai trouvé l'histoire intéressante et prenante. Etienne Boisset suit les traces de Vidocq pour découvrir ce qu'est devenu l'homme dont il rédige la biographie et qu'il estime. L'alternance entre l'enquête de Vidocq et celle d'Etienne permet de redonner un peu de rythme à certains moments.
Au delà de l'histoire qui ne convainc pas tout à fait, c'est surtout le choix des acteurs qui m'a plu. Alors que pendant les premières minute j'ai été très surpris des choix faits, j'ai trouvé ceux-ci en définitive très intéressants. Alors que Guillaume Canet joue le rôle du pas très doué Etienne Boisset perdu au milieu des bas fonds de Paris, c'est Depardieu dans le rôle de Vidocq qui m'a le plus attiré. Alors que je n'apprécie son jeu d'acteur (et je ne l'apprécie toujours pas après avoir regardé ce film rassurez-vous), le passage où on le voit se battre avec l'Alchimiste dans le laboratoire de ce dernier comme dans un film d'art martial. Oui, oui. Notre Depardieu rondouillart se bat de manière gracieuse avec un homme (ou une femme) encapé dans une espèce de sac poubelle avec un masque fait de miroir et tout cela entouré de cadavres de jeunes vierges sanguinolentes enfermés dans des cocons de toile. C'est de toute beauté.
Une autre chose qui m'a plut dans ce film : les couleurs. L'art numérique a été utilisé en grande partie dans ce film, ce qui a certes donné des effets spéciaux parfois bancals, mais qui a surtout permis de donner une teinte au décor quelque chose d'assez spécial et d'assez beau. Des variances d'or et de noir non naturelles qui embelissent le tout.
Ce sont ces raisons qui font que j'ai beaucoup apprécié ce film, alors qu'il a tout du parfait nanard. Des raisons qui me permettent de lui donner une bonne note, mais qui ne m'autorisent pas à dire que c'est un bon film.