Le film est construit autour du personnage comique récurrent que s'est crée Michel Blanc. Co-auteur du scénario et, surtout, auteur des dialogues, Blanc fait un brillant récital (qu'en l'absence de ses comparses du Splendid, on pourrait qualifier de one man show) dans un registre qui n'appartient qu'à lui, de petit bonhomme fluet, égoiste et continuellement de mauvaise foi.
Hébergé par un couple d'amis aussi charmants que patients, Guy ne tarde pas à abuser de leur hospitalité. Puis à coup de mauvaises combines, à jouer les mauvais génies auprès de Daniel (B.Giraudeau).
Les textes et la personnalité de Guy sont très drôles. Et le duo contrasté Blanc-Giraudeau fonctionne parfaitement. C'est d'ailleurs le mérite de la comédie et de l'écriture scénaristique de ne rien sacrifier à Michel Blanc. Les personnages de Daniel et de Françoise, sa compagne (Thérèse Liotard) existent pleinement et d'autant mieux que les deux comédiens interprètent fort justement ce couple de sympathiques prolos. Comme pour les Bronzés, Leconte, directeur d'acteurs irréprochable, réalise aussi discrètement qu'efficacement.