Il s'agit de l'adaptation ciné un brin paresseuse de la pièce à succès du même nom.
Patrice Leconte (réalisation) et Michel Blanc (dialogues et premier rôle) surfent sur le succès des "Bronzés" et ne se foulent pas trop : "Viens chez moi... j'habite chez une copine" manque en effet de rythme, de chair, pour tout dire d'ambition.
De fait, le film ne décolle jamais vraiment, la faute à quelques scènes un peu inutiles, sans intérêt comique ni scénaristique ; de plus certaines répliques qui claquaient dans une pièce de boulevard, tombent ici à plat transposées dans un long-métrage de cinéma.
Et pourtant, malgré toutes ces réserves, "Viens chez moi..." conserve un potentiel sympathie important, c'est un petit film qu'on à envie d'aimer, ne serait-ce que grâce à la chanson éponyme de Renaud, qui illustre si bien l'époque et le contexte.
Car le film possède une forte dimension documentaire sur la vie quotidienne en France au début des années 80, qui laisse à penser que cette époque était moins "prise de tête" que la nôtre.
Fantasme ou réalité? Toujours est-il que la jolie scène de réconciliation devant le restaurant McDonald's (mdr la gueule du do-mac!) au beau milieu des tours de béton évoque des émotions contrastées, une certaine mélancolie...
A noter l'abattage de Michel Blanc en roi de l'incruste bien pénible, face à un couple particulièrement compréhensif et tolérant (Bernard Giraudeau & Thérèse Liotard) ; on ne peut donc qu'être indulgent à notre tour face à cette petite comédie de mœurs hyper attachante.