Tiens, une tentative française de réalisme magique au cinéma, c'est assez rare pour s'y arrêter. Hélas, la démonstration de Vif-argent, malgré des efforts méritoires, n'est pas spécialement convaincante. Faire un film poétique ne se décrète pas et on a beau y mettre beaucoup d'ingrédients, ce n'est pas gagné d'avance. En toute honnêteté, l'impression laissée par un film tel que Vif-argent dépend beaucoup de son humeur du moment et de sa réceptivité, une fois les lumières de la salle éteinte. Dans ce récit où morts et vivants se côtoient, en ayant d'ailleurs du mal à détecter qui est vraiment qui, on se sent un peu extérieur à un monde aussi mouvant et ce dès les première images du film. Le sentiment de déboussolement, voire de vague ennui, est renforcé par l'interprétation sans grand charisme de Thimothée Robart et celle, très décevante, d'une Judith Chemla à mille lieues d'Une vie, par exemple. Cette histoire d'errance et de revenant est à la croisée des chemins entre réalité et onirisme ou, autrement dit, le séant entre deux chaises, ce qui est loin d'être la position la plus confortable et satisfaisante.

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le 6 juil. 2019

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