Dans un esprit BD très caricatural, façon conte de princesse à l’envers ou parodie d’Amélie Poulain, le film propose un univers où tout est moche avec une histoire et des personnages qu’on attend féroces. Au lieu de cela, il n’est pas question de méchanceté mais de bêtise. Si la belle brochette d’idiots est plutôt intéressante, c’est la transformation de la gentille Marylou Berry en méchante Marylou Berry qui déçoit un peu. Là où on aurait espéré une vraie méchante avec un plan machiavélique et des coups pendables, on en reste à quelques petites mesquineries qui ne vont pas bien loin.
Alors certes, l’ensemble se suit sans ennui et on sourit parfois mais l’ambition affichée sur le papier ne tient pas la distance. La faute à un scénario trop en retenu et à l’inévitable intrigue sentimentale qui s’invite. C’est là qu’on s’aperçoit évidemment qu’on est finalement face à un conte de princesse, que celle-ci soit vilaine ou pas, et que les différents tons ne peuvent forcément pas cohabiter efficacement. La conduite du récit qui manque parfois d’unité et la mocheté de l’image (même si on a bien compris que cela faisait partie intégrante du ton de l’ensemble) ne met pas le film en valeur.
Tout n’est pas raté loin de là, mais l’idée méritait meilleur traitement et plus de folie. Du coup, ce sont les acteurs qui sauvent une bonne partie de l’entreprise.