La femme, les femmes, le couple, tout Bergman quoi...!!!
Ingmar Bergman était ici sous influence du néoréalisme italien en faisait évoluer ses personnages dans un cadre réaliste pour ne pas dire documentaire ce qui n'empêche son talent pour les clairs-obscurs et pour les gros plans éloquents autour de ses personnages de s'y épanouir sans problème.
Il y magnifiait déjà ce qu'il savait le plus magnifier, la femme, en donnant à Nine-Christine Jönsson, dont le physique joli mais "banal" correspond très bien à son personnage et au cadre dans lequel il vit, un très beau rôle tragique et profond. Et comme on est bien dans un Bergman, on a le droit aussi à quelques scènes autour d'un groupe de femmes. Et comme on est vraiment dans un Bergman, sa thématique tout aussi récurrente du couple y est bien évidemment abordée. La femme, les femmes, le couple, plus bergmanien on meurt...
Le mixe entre quasi-documentaire et intimisme est assez bien réussi. On peut y voir aussi le portrait sans concession et au vitriol d'une société qui était à l'époque arriérée sur le plan des mentalités.
Il y a bien quelques longueurs dans "Ville Portuaire" mais globalement tout le meilleur du réalisateur était déjà dans ce cinquième film.