Une tribu préhistorique doit régulièrement changer de territoire pour sa survie, entre la chasse, les autres tribus et les menaces climatiques. Le chef va mourir, laissant en quelque sorte la couronne à ses deux fils, qui vont se disputer la succession.


Creatures the world forgot est le quatrième et dernier film d'un mini-cycle que la Hammer a consacré à la préhistoire. Le plus connu d'entre tous étant le premier, Un million d'années avant J.C., grâce notamment à la présence de Raquel Welch et les créatures animées par Ray Harryhausen. Là, Don Chaffey, déjà réalisateur du premier film et de Jason et les Argonautes, reprend du service pour un budget resserré, qui donne comme seul luxe le tournage en Afrique du Sud et Namibie. Les acteurs d'ailleurs sont plus des seconds voire troisième coutaux et tout comme Raquel Welch en son temps, l'attrait de ce film-là est la présence de l'actrice norvégienne Julie Ege, dont le seul fait d'arme était d'avoir posé pour la revue érotique Penthouse !


Cependant, malgré son manque de moyens évident, sinon comment ne pas sourire à toutes ces perruques, des hommes préhistoriques qui ressemblent pour la plupart à des tops models ainsi que les crèmes bronzantes qu'on voit sur la peau des acteurs, il y a encore une certaine ambition, notamment dans le fait que ça se passe en quasi-totalité en extérieurs et que le film n'a aucun dialogue. A l'instar de La guerre du feu, sorti dix ans plus tard, Creatures the world forgot n'a aucun mot prononcé, seulement quelques borborygmes, mais là, les auteurs ne se sont pas embêtés à créer un langage, donc tout passe par le visuel. Il faut l'avouer, tout n'est pas trépidant, notamment la chasse aux phacochères ou aux oryx, dont il se faut se méfier de leurs cornes, le budget interdisant la présence de dinosaures, il y a quand même une ambiance qui fait que je ne me suis pas ennuyé. Et, Don Chaffey oblige, qui n'était pas un manchot, on dirait que le film a mis le paquet sur sa seule scène spectaculaire qui est l'éruption d'un volcan, faite principalement avec des transparences ou des rochers en mousse, mais l'effet fonctionne bien, compte tenu des moyens.


Au final, bien que l'histoire n'ait pas retenu ce film, qui a été un gros échec au point de conclure cette partie préhistorique de la Hammer, j'ai une certaine tendresse, car au moins, il propose tout de même une (petite) ambition, en plus de proposer finalement, dans la lutte de pouvoir des deux frères, quelque chose de Shakespearien.

Boubakar
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le 1 nov. 2021

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