Le plus beau film de fantômes depuis "Son Nom de Venise dans Calcutta désert". En tournant ce magnifique film - son plus personnel, un journal intime sur sa maison qu'il se voit obligé de vendre, sur ses parents, ses enfants, ses petits-enfants, sur son épouse - en 1982 et en n'en autorisant la sortie qu'après sa mort, De Oliveira ne se doutait pas alors qu'il vivrait aussi longtemps et que son film ne sortirait que 35 ans plus tard ! C'est vertigineux à plus d'un titre. Il parle comme un vieillard alors qu'il est proportionnellement encore un jeune homme. Sa carrière semble derrière lui, alors qu'il tournera encore plus de films (et parmi ses plus beaux) après celui-ci - qu'il veut pourtant comme son testament cinématographique, et il pensait que ce film serait vu 5 ou maximum 10 ans après sa mort et il est découvert donc 35 après ! Ce décalage créé une vraie faille spatio-temporelle et rajoute encore une couche à ce film inépuisable en en faisant quasiment un film fantastique ! Même mort, De Oliviera bande encore !!!