Parti voir ce film parce que je me questionnais sur ce qu'un film pouvait montrer de personnes se travestissant, j'ai été étonné, et ce de manière positive.
Ce film retrace une période de la vie de Jésus, jeune homme cubain, homosexuel, en difficulté financière, qui coiffe les perruques d'un cabaret et qui coupe les cheveux des "vieilles dames" comme celui-ci le dit. Très bien, mais la bande annonce semblait prédire autre chose.
Il ne faut pas se fier à la bande annonce. Plus qu'un film sur un jeune homme qui se travestit, c'est un film sur une identité, et sur une relation parent-enfant. Le film est transportant du début à la fin et nous permet de voir que certes, Jésus est homosexuel, mais non Jésus ne se travestit pas parce qu'il est homosexuel. Oui, Jésus a besoin d'argent, et c'est la raison principale pour laquelle il le fait. Et dans sa première apparition sur scène, Jésus comprend qu'il aime monter sur scène et faire "plus que du playback" comme lui dit Mama, le tenancier du cabaret.
Encore une fois, ce n'est pas un film sur l'homosexualité ni sur le travestissement. C'est un film qui évoque la relation père-fils : je me suis senti tellement mal quand Jésus ne sait pas répondre à son père qui réapparaît dans sa vie après plusieurs années d'absence. Je me suis senti tellement mal quand Jésus fait un "boulot" qu'il ne veut pas faire pour ne pas monter sur scène.
On pourra dire ce que l'on veut sur le côté larmoyant du film. Oui, c'est larmoyant, mais non, ce n'est pas plat. De rebondissements en rebondissements, ce film est plein d'espérance, de joie, d'humour mais aussi de sérieux et enfin de tristesse.
Un film à voir.