Film sur les travestis (une partie se déroule dans un cabaret de transformistes, une spectacle apparemment assez populaire à Cuba), mais c'est aussi (voire avant tout) un très beau mélodrame (les dernières scènes sont très émouvantes) sur la relation, au départ très difficile, père/fils (et qui évoluera beaucoup à partir du moment où on apprend comment et pourquoi le père revient alors qu'il avait quasiment abandonné sa famille).
C'est aussi un film sur l'affirmation de soi et l'acceptation des différences (point de vue renforcé par la dernière image, sur le générique de fin, qui présente une cellule familiale atypique). Le milieu des travestis est décrit de façon chaleureuse, sans pittoresque exagéré.
De toute façon, le film évite le pittoresque et les visions touristiques, ainsi que le misérabilisme.
A cause des travestis et des chansons en espagnol (des titres plus ou moins récents- plutôt moins que plus), j'ai parfois pensé à certains films d'Almodovar, même si le ton est très différent (et que, sauf erreur, les chanteuses entendues ne sont pas les mêmes ).
A noter qu'il s'agit d'une production essentiellement irlandaise, les Cubains ayant amené interprètes et techniciens mais n'ayant pris qu'une part minime à la production.
Très belle interprétation.