L'histoire de France est parfois truculente, et le coureur de jupons que fut Henri IV a fournit son lot d'anecdotes qui ont flirté de près la grande Histoire. Le vert-galant aurait pu déstabiliser toute l'Europe plus d'une fois en comptant fleurette aux plus belles femmes de son temps. Mais elles ? Qu'en disaient-elles ?
Ici, Claude Autant-Lara a donné la part belle à Charlotte de Montmorency (Danièle Gaubert). Elle préside aux désirs suppliciés du Roi (truculent Francis Claude). Autant romantique que niaiseuse (elle n'a que 15 ans), elle dédaigne son mari, le Prince de Condé (Jean Sorel), et espère se donner corps et âme à la passion royale. Las, ce mari, choisi pour son homosexualité, devait s'opposer, au destin tout tracé réservée à la belle. C'est donc lui, mari légitime, qui fomente l'enlèvement de sa femme. Quand on dit que l'histoire de France est parfois truculente.
Les trames de l'Histoire sont à peu près respectées, mais si l'amour du roi pour la fille de son ex, est attestée, autant la réciprocité l'est moins.
Le film est assez prenant jusqu'au mariage entre Charlotte et Condé, puis semble s'épuiser; les acteurs n'y croient plus; le lyrisme pontifiant prend le dessus. Cependant, le récit est agréable et l’impressionnante distribution nous tire plaisamment jusqu'au rideau final. Ce n'est certes pas un mauvais film.
Références historiques: à La revue des deux mondes