Vivre et laisser mourir par Gaby Aisthé
Aujourd'hui, c'était le grand jour.
Nous avions déjà eu le droit à une répétition avec Lazenby mais là, l'heure était venu de passer aux choses sérieuses et, pour la première fois, de s'engager avec un nouveau James : Roger Moore.
Union réussie ? Assez. Et je commence à comprendre pourquoi ce Bond a tant de succès, au point de détrôner Connery dans le coeur de certains.
La classe, on l'a, l'humour, on l'a, et l'action, on l'a. Que demander de plus ? Pas grand chose à vrai dire.
Nous avons même ici plus de légèreté, ce qui peut être un atout si les choses ne sombrent pas par la suite dans trop d'humour et de caricature.
Pour ce qui est de la James Bond Girl, je dois admettre que je n'aurais pas reconnu cette chère Dr Queen si je n'avais vu son nom au générique. Toute pleine de sensibilité (sensiblerie ?) et de mystère, elle s'avère assez satisfaisante dans le rôle.
À vrai dire, ce qui m'a ennuyé ici n'avait rien à voir avec James, mais plutôt avec l'histoire. Le plan du méchant n'est pas foncièrement mauvais, et il fait preuve d'imagination et de ressources (pour une fois, le méchant à plus de gadget que Bond, qui ne dispose que de sa petite montre). Pourtant, ce film ne m'a vraiment pas passionné, et j'ai même décroché une ou deux fois.
La scène de course poursuite entre autre chose, en bateau, était un peu longue à mon goût. Elle est certes ponctuée de petites scènes humoristiques, mais trainait vraiment en longueur et donnait l'impression que l'on voulait nous en mettre plein la vue avec de l'action pour meubler...
En espérant donc que le coup de jeune prit par la série et le talent de Roger Moore fasse vraiment décoller les prochains films, car celui ci, s'il faisait une introduction correcte de Moore, n'avait rien de transcendant.