Portos n'a jamais pensé de sa vie. Il meurt.
Nana. Le magasin de disques, Nana vit sa vie. Le Concierge, Jeanne d'arc, impasse. La police, interrogatoire. Le premier homme. La Chambre. Raoul, encore Raoul. Les Après-Midi, l'argent. Un jeune homme, Luigi. Nana se demande si elle est heureuse. Un type. Le bonheur n'est pas gai.Nana et la philosophie. Encore un jeune homme. C'est un portrait, le portrait Ovale.
C'est Godard entre deux femmes qui déclare son amour; il est encore un jeune homme.
Vivre sa vie, c'est un tableau en douze portraits, ou une peinture en douze traits de vie.
Godard réfléchit sur le langage car les mots nous trahissent, et les images aussi. Mais une image n'est qu'une image. Et le mensonge est un des moyens de la recherche: la vérité est aussi dans l'erreur, car il faut passer par l'erreur pour voir la vérité. Seul l'amour a toujours été vrai. Mais on n'en a que des bribes. C'est pour cela qu'il faut la recherche.
Vivre sa vie, c'est hymne à Nana, à l'amour, à la beauté contemplée. Ce n'est pas Pierrot le Fou, ce n'est pas À bout de Souffle mais c'est un chef d'oeuvre. C'est un film, en douze tableaux, qui a un début, un milieu et une fin. Proche de masculin-féminin, en fait, mais ici c'est une femme vue par Godard. C'est un film sur la jeunesse, un film sur la vie, le quotidien, la barbarie, l'ordinaire. c'est un film sur l'amour, comme toujours. On y voit peu le ciel. On y voit peu le ciel sauf si le ciel, la mer, le bleu, l'Omega, c'est la rue. La rue dès le début, mais surtout à la fin.