Ils avaient le sens du titre à l’époque, mais quel rapport avec le film, quelqu’un peut m’expliquer ? L’histoire s'appuie sur le modèle classique de la manipulation, et sur la durée du film elle déçoit un peu cette histoire. Gabin en chef cuistot plein d’autorité est égal à lui-même. Son opposant féminin est tellement perfide que ça devient une caricature de méchant au féminin, calculatrice, voleuse, menteuse, mais pas tout à fait responsable, puisqu’elle est manipulée par sa maman. Elle-même étant aussi une caricature de la mère castratrice, frustrée et droguée. Elles accumulent tellement de vices à elles deux que ça en devient exagéré. Je me demande vraiment pourquoi le scénariste à autant forcé le trait. Et tout ça dans quel but, pourquoi ? Pour de l’argent. Et c’est là que le bas blesse, car une fois la jeune femme mariée à Gabin, elle et sa mère continuent à manigancer, improvisent comme des amateurs, et le chef Gabin, que je trouve vraiment très crédule sur ce coup là, n’y voit que du feu. Pourtant le but était atteint et le film terminé, et bien non. Pour relancer le « suspense », on invente le maquereau qui vient de Marseille, et comme par hasard, il entre dans le restaurant et reconnaît la fille, la mère est assez bête pour loger à l’hôtel pas loin de là, alors qu’elle est censée être morte et enterrée aux yeux de tous. Et s’y on la reconnaît ? Apparement, cela ne lui est pas venu á l'esprit. Nos deux manipulatrices ne sont pas si malignes que ça. A scénario bancal, réalisation correcte. Belle peinture des halles version d’époque, ça grouille, ça vit, la valse des clients au restaurant est un spectacle à lui tout seul. On croise gens de pouvoir, actrices, femmes entretenus, le clodo du coin, c’est beaucoup plus intéressant que l’intrigue elle-même. Finalement, enfin il y a un meurtre, pas celui auquel on s’attend. Celui d’un second rôle inutile, meurtre lui-même inutile, mis là pour justifier le titre sans doute. Pas terrible.